Ovnis: la France devient le premier pays à ouvrir ses archives
PARIS (AFP) - La France est devenue jeudi le premier pays au monde à mettre en ligne ses archives officielles sur les objets volants non identifiés (ovnis), dans un exercice inédit de transparence qui vise à dissiper les accusations de dissimulation lancées par certains passionnés.
"C'est une première mondiale", a souligné Jacques Patenet, responsable du Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN) du Centre national d'études spatiales (CNES).
"Oui, c'est vrai, aux Etats-Unis, on peut demander ces informations au cas par cas. Mais nous nous avons fait le contraire en mettant à disposition du public l'ensemble de l'information", a ajouté M. Patenet.
Ces archives (
http://www.cnes-geipan.fr/geipan/) contiennent pour l'heure environ 400 dossiers, soit un quart des quelque 1.600 cas observés en France depuis les années 50 (s'y ajoutent quelques cas plus anciens).
"Nous employons une personne à temps complet pour avoir en ligne la totalité de nos archives d'ici la fin de l'année," a-t-il assuré.
Le GEIPAN compte aussi y intégrer progressivement photos et vidéos.
"Le principe qui nous anime, c'est qu'il n'y a rien qu'on ne mettra pas en ligne, avec une seule réserve: la protection de la vie privée".
Pour l'essentiel, les documents mis en ligne sont des procès-verbaux de gendarmerie, expurgés des données personnelles sur les témoins.
"Les UFOlogues (passionnés de soucoupes volantes) ne trouveront pas dans cette base de données de scoops ou de cas inconnus", a-t-il prévenu.
"Le CNES, a souligné Pierre Tréfouret, le directeur de la communication de l'organisme, n'a pas à entrer dans les polémiques. Son seul rôle est de fournir des données" au grand public et à la communauté scientifique.
Le
GEIPAN (Site du CNES consacré aux phénomènes aérospatiaux non identifiés)
Sources