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 Sujet du message: [Petit journal - 17 janvier] Quand Oncle Sam part en guerre…
MessagePublié: 18 Jan 2007 16:27 
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Le 17 janvier 1991 marque le début de l'opération « Tempête du Désert » : Une coalition internationale attaque Saddam Hussein, suite à l’annexion de l'émirat du Koweit par l’Irak.

Cette guerre (dite guerre du Golfe parce qu'elle se déroule sur les bords du golfe persique) trouve son origine dans la précédente guerre Iran-Irak terminée en 1988 et qui a laissé ces deux pays exsangues. C'est alors que le Koweit décide d’augmenter sa production pétrolière de 20%. Ce faisant, il rompt la solidarité entre les pays exportateurs de pétrole. Cette mesure fait chuter les cours, à la grande satisfaction des consommateurs occidentaux. Mais l'Irak perd les deux tiers de ses recettes pétrolières. Qui plus est, l'émir du Koweit, Jaber al-Sabah, refuse d'annuler une dette de 15 milliards de dollars contractée par l'Irak pendant la guerre contre l'Iran. Saddam Hussein garde donc rancune au Koweit et se souvient que le petit émirat faisait jadis partie de son pays, avant que les Britanniques ne l'en détachent en 1932.

Le 25 juillet 1990, l'ambassadrice américaine à Bagdad, April Glaspie, est convoquée par Saddam Hussein qui lui fait part de son intention de conquérir le Koweit. L'ambassadrice ne bronche pas et le dictateur croit comprendre que les Etats-Unis n'interviendront pas dans le règlement du conflit. Dans le même temps, le Département d'État américain (le ministère des affaires étrangères) rappelle qu'aucun accord de défense ne lie les Etats-Unis au Koweit.

Le 31 juillet 1990, à Djeddah (Arabie séoudite), l'Irak et le Koweit tentent un compromis de la dernière chance. C'est l'échec. Saddam Hussein ordonne l'occupation de l'émirat le 2 août 1990. Il est aussitôt surpris par la violence des réactions internationales. C'est que l'annexion du Koweit constitue une menace insupportable pour les autres monarchies du Golfe Persique.

L'appropriation par l'Irak des ressources pétrolières du Koweit présente aussi pour les Occidentaux le risque de déséquilibrer le marché du pétrole. Il semble également que les dirigeants américains aient choisi de tirer parti de ce conflit pour installer une base militaire au milieu des champs pétrolifères du Golfe Persique. L'implosion au même moment de l'URSS leur laisse en effet les mains libres.

Sans attendre, les Américains annoncent à leurs alliés saoudiens que les Irakiens ont concentré des chars à leur frontière et se préparent à envahir l'Arabie après le Koweit. Ils disent tirer leurs informations de photos satellites... mais se gardent bien de soumettre lesdites photos à une expertise indépendante. Inquiets pour leur survie, les monarchies arabes, qui refusaient jusque-là toute présence militaire occidentale sur le territoire sacré de l'islam, se plient aux injonctions de Washington dès le 7 août.

Le 10 octobre 1990, au cours d'une gigantesque audition télévisée, des témoins décrivent devant le Congrès des États-Unis les horreurs commises au Koweit par les troupes d'occupation. Chacun est bouleversé par le témoignage d'une infirmière koweitienne éplorée qui raconte comment les soldats irakiens ont débranché les appareils qui maintenaient en vie les prématurés de son hôpital et tuaient les nourrissons sans pitié en les jetant par terre. On découvrira plus tard que la prétendue infirmière n'était autre que la fille de l'ambassadeur du Koweit aux Etats-Unis et qu’elle n'avait rien à voir avec les soins aux prématurés. Son témoignage avait été monté de toutes pièces par les services secrets américains. En attendant, la supercherie a convaincu le Congrès américain d'autoriser le président George Bush à engager la guerre...

Une armada est alors rassemblée dans le désert arabe par les Anglo-Saxons et les Européens sous le commandement du général américain Norman Schwarzkopf, Colin Powell étant le chef de l'état-major américain. La coalition réunit 28 pays et 605.000 hommes dont une moitié d'Américains. Elle dispose d'armes du dernier cri. Face aux Occidentaux, une armée irakienne de 540.000 hommes, mal commandés et sans motivation, que la propagande occidentale présente comme la quatrième armée du monde. Le 17 janvier 1991, à 3 heures du matin, les bombardement aériens commencent : 85.000 tonnes de bombes sont déversés sur l’Irak pendant 42 jours. Du jamais vu ! Toutes les infrastructures sont détruites, avec des « dommages collatéraux » importants. Le 23 février, c'est au tour des forces terrestres d'entrer en opération. Elles ne trouvent devant elles aucune résistance. Après plusieurs jours de bombardements massifs sur l'ensemble du pays, les armées coalisées entament une promenade militaire à travers le Koweit et l'Irak lui-même.

Dès le 26 février, les populations chiites du sud de l'Irak se soulèvent contre Saddam Hussein à l'appel du président George Bush. Mais le président américain est brusquement saisi de peur devant les risques d'éclatement de l'Irak sous l'effet de ces soulèvements particularistes. Le 28 février, il décide d'arrêter la marche triomphale de ses armées aux portes de Bagdad et impose un cessez-le-feu unilatéral à la surprise de l'opinion occidentale, qui s'était laissée convaincre que la guerre avait pour but d'installer en Irak un gouvernement démocratique. Saddam Hussein est sauvé. Il obtient qui plus est de George Bush l'autorisation d'utiliser ses hélicoptères pour réprimer l'insurrection chiite.

La guerre-éclair se solde par plus de 200.000 morts du côté irakien dont une moitié de civils (= les chiites massacrés par les milices de Saddam Hussein à la faveur de l'invasion et les victimes«collatérales» des bombardements). Les coalisés ne déplorent que quelques dizaines de morts, pour la plupart accidentelles. Mais à moyen terme, les pertes occidentales pourraient s'avérer plus lourdes que prévu du fait de la contamination des soldats par les résidus des bombes fabriquées à partir de déchets d'uranium appauvri.

D'un point de vue financier, la guerre-éclair n'aura rien coûté aux pays coalisés, tous les frais ayant été payés rubis sur l'ongle par les pétromonarchies du Golfe, y compris le Koweit, ainsi que par l'Allemagne et le Japon, qui s'étaient refusés à intervenir militairement dans la guerre pour ne pas raviver les souvenirs douloureux de la Seconde Guerre mondiale.

Avec la fin de la guerre, le gouvernement américain voit s'éloigner le spectre d'une prise de pouvoir par les chiites irakiens alliés de l'Iran. Quant au maintien du dictateur au pouvoir, cela satisfait les monarques arabes du Golfe, qui préfèrent un autocrate désarmé à la tête d'un pays ruiné plutôt qu'un Irak démocratique et laïc, susceptible de représenter un modèle à suivre pour leurs propres sujets. Il permet d'autre part de justifier la pérennisation d'une puissante base militaire anglo-saxonne au milieu des champs de pétrole.


Ça s’est également passé un 17 janvier :

395- Mort de Théodose Ier le Grand : L’empereur romain Théodose Ier s’éteint à Milan. Il est le dernier empereur romain à régner sur l’empire romain unifié. Quelques mois plus tôt, il était en effet parvenu à réunifier l’Empire après l’assassinat de Valentinien. Auparavant Théodose ne régnait que sur l’Orient. Sa mort consacre le partage définitif de l'empire romain entre ses deux fils, Arcadius et Honorius. Arcadius prendra les rênes de l’Empire romain d’Orient, ou Empire byzantin, (capital : Constantinople). Honorius, quant à lui, héritera de l'Occident (capitale : Ravenne. Rome, la Ville éternelle, est en déclin depuis l'instauration de la tétrarchie un siècle plus tôt par l'empereur Dioclétien). L’Empire romain ne sera plus jamais unifié.

1377 - Le pape Grégoire XI quitte Avignon pour s’installer à Rome : La papauté s'était établie en Avignon en 1309 sur les injonctions du puissant roi de France, Philippe le Bel Mais à la fin du XIVe siècle, la monarchie capétienne, affaiblie par la guerre de Cent Ans, n'est plus assez forte pour retenir le pape. Cédant aux prières de Sainte Catherine de Sienne et faisant fi des lamentations de son entourage qui est attaché au Palais des Papes et à son luxe, Grégoire XI retourne dans la Ville éternelle.

1562 - Charles IX signe l'Edit de Saint-Germain (ou Edit de Janvier) : Poussé par sa mère, Catherine de Médicis, et par le chancelier Michel de l’Hospital, le roi Charles IX (12 ans) signe l’Edit de Janvier ou Edit de Saint-Germain (du nom du château Saint-Germain-en-Laye où a lieu la signature). Cet édit accorde aux protestants français la liberté de culte : ils peuvent désormais célébrer leur culte en journée à l'extérieur des villes fortifiées et tenir des assemblées dans les maisons privées à l'intérieur de ces mêmes villes. Mais cet édit ne fera qu’aviver la colère des catholiques, et notamment du duc de Guise. Le Parlement de Paris refusera même de ratifier cet édit. Protestants et catholiques se tiennent sur le qui-vive, prêts à en découdre. Le 1er mars 1562, le duc de Guise surprend des protestants dans le village de Wassy (Champagne) en train d’écouter un prêche dans une grange. Il ordonnera à ses soldats de les massacrer. C'est le début de la première guerre de Religion.

1601 – La capitale espagnole est transférée de Madrid à Valladolid.

1601 – Signature du traité de Lyon : la France s'agrandit ! La France et le duché de Savoie signent le traité de Lyon qui met fin à la guerre entre les deux pays. En échange du marquisat de Saluces, Henri IV reçoit de Charles-Emmanuel de Savoie le Bugey, la Bresse, la Volromey et le pays de Gex (l'actuel département de l'Ain).

1706 – naissance à Boston de Benjamin Franklin, promoteur de l'indépendance des Etats-Unis et inventeur du paratonnerre.

1800 – Les Chouans capitulent : Bonaparte leur offre solennellement son pardon (assorti de menaces en cas de refus). C’est davantage par épuisement que par adhésion au gouvernement que les Vendéens acceptent la paix.

1945 - Libération de la Pologne : L'Armée Rouge entre dans Varsovie en ruines. La capitale polonaise est libérée après plus de cinq ans d'occupation allemande. Les Juifs qui constituaient une grande partie de la population ont été exterminés par centaines de milliers dans les camps de concentration ou à l'intérieur même du ghetto. Varsovie compte à sa libération dix fois moins d'habitants qu'à la veille de la guerre. La libération de Varsovie par les troupes soviétiques a lieu cinq mois après l'insurrection de Varsovie (1er août 1944). Entre temps, les Allemands ont pu exterminer la résistance intérieure. De ce fait, il ne se trouve personne à Varsovie susceptible de contester l'autorité des nouveaux occupants. Les communistes polonais n'ont aucune peine à s'installer au pouvoir.

1949 - Découverte du virus de la grippe : Le Dr Lépine de l'Institut Pasteur (Paris) et le Dr Muller de l'université de Leyde (Pays-Bas) identifient deux virus de la grippe et en isolent un troisième.

1957 - Le Canada prend possession de son premier porte-avions, le Bonaventure.

1961 - Assassinat de Patrice Lumumba : Le leader du Mouvement national congolais (MNC) est tué dans des conditions mystérieuses au sud du Congo belge. Patrice Lumumba avait été nommé Premier ministre du Congo au moment de l'indépendance du pays, en juin 1960. En septembre 1960, la guerre civile éclate. Evincé du gouvernement, Lumumba sera livré à Moïse Tshombé, qui fait sécession dans la province du Katanga (là où se situent les mines de cuivre). Lumumba sera exécuté. Partisan d’un Congo indépendant et unitaire, Lumumba était jugé trop progressiste (certaines sources disent qu’il était également trop proche de l’URSS à qui il avait demandé de venir en aide à son pays). La décision de l'éliminer est attribuée au gouvernement belge et à la CIA. Son exécution fera de Patrice Lumumba le symbole de la lutte anticolonialiste africaine.

1995 - Un séisme secoue Kobe (Japon) : La ville japonaise de Kobe est frappée par un séisme d’une intensité de 7.3 sur l’échelle de Richter. Malgré les mesures prises par le pays pour se préparer aux tremblements de terre dont il est régulièrement victime, le bilan humain sera relativement lourd et les dégâts importants. On dénombrera en effet plus de cinq milles morts. La région de Kobe était jusqu’alors considérée comme présentant peu de risques.

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 Sujet du message: Re: [Petit journal - 17 janvier] Quand Oncle Sam part en gue
MessagePublié: 18 Jan 2007 16:57 
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Fitzugh a écrit:
1377 - Le pape Grégoire XI quitte Avignon pour s’installer à Rome : La papauté s'était établie en Avignon en 1309 sur les injonctions du puissant roi de France, Philippe le Bel Mais à la fin du XIVe siècle, la monarchie capétienne, affaiblie par la guerre de Cent Ans, n'est plus assez forte pour retenir le pape. Cédant aux prières de Sainte Catherine de Sienne et faisant fi des lamentations de son entourage qui est attaché au Palais des Papes et à son luxe, Grégoire XI retourne dans la Ville éternelle.


Ce n'est pas la mort de ce pape qui est à l'origine du schisme des anti-papes ?

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MessagePublié: 18 Jan 2007 17:20 
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Localisation: Braine-l'Alleud (Belgique)
Absolument ! Après la mort de Grégoire XI commença effectivement ce qu’on appelle le Grand Schisme d'Occident (ou Grand Schisme). Ces termes désignent une crise qui toucha le catholicisme de 1378 à 1417 (ou 1418 selon les sources). Cette période se caractérise par l’existence simultanée de deux papes : l’un à Rome (légitime) et l’autre à Avignon (antipapes).

Pour plus d’info à ce sujet : Le Grand Schisme d'Occident

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