Pour ma part, je suis quand même un adepte du background un peu léché. Sur la forme : bien écrit un back plonge déjà dans l'ambiance et prépare le joueur à ce qu'on va lui proposer par la suite. Sur le fond : le background est indispensable pour faire passer un certain nombre d'information, notamment le bagage intellectuel dont bénéficie un personnage quand il va d'un point A à un point B. Même s'il débarque sur une ile déserte dont il va découvrir les secrets, le joueur doit savoir de quel coté placer son personnage. Un conquistador catholique, sur l'ile déserte ne pourra pas jouer le partage du repas cannibale avec le chef de la tribu locale d'une manière très détendue comme s'il était le barbare cimérien qu'il jouait au précédent GN. Il faut le signifier, donner un cadre. Pour faire ça, j'ai plutôt tendance à repartir de l'enfance du personnage. Pour ma part, je glisse aussi des intrigues et des quêtes pour lesquelles une partie des connaissances nécessaires sont dans le background. Enfin, je donne des infos sur les personnages présents que le PJ connait. Des infos qui peuvent être compromettante, fausses, ... Je n'hésite pas non plus à attribuer à deux personnages qui vont devoir résoudre une énigme ensemble un caractére opposé.
Donc, quel que soit le type d'approche que je suis, je constitue un background fourni et riche en informations intéressantes qui sont censées aider le joueur à résoudre les problèmes auxquels il est confronté et lui offrir des potentialités de jeu et d'intrigues avec les autres.
Après si le joueur se sent corseté par ce que je lui propose, il l'oublie ou ne le lit pas (part non négligeable des joueurs). Dommage. Si il s'y tient mais en ressort frustré ... dommage. Pour éviter ça, on demande un background avant l'écriture des backs (ceux qui ont des envies peuvent les exprimer, on essaye de s'y conformer) et on dit qu'on peut revoir les backs après envoi (je crois que çà ne m'est arrivé qu'une fois d'avoir à retravailler un back).
Les intrigues : - une part se déroule entre PNJ, les joueurs peuvent rentrer dans ces intrigues par le biais des PNJ en question, - une part se déroule entre PNJ et PJ, ca peut être lancé par le back ou par le PNJ, - une part se déroule entre PJ, outil n°1 : le background, outil n°2 : les régles qui vont obliger les joueurs à des interactions pour avoir accés à certaines compétences ou ressources et vont provoquer des intrigues entre eux, outil n°3 : les PNJ qui peuvent à volée créer des intrigues entre PJ (la connaissance des backgrounds des joueurs par un nombre de PNJ important est pour cela important, le PNJ saura taper là où ca fait mal).
Les PNJ : Pour moi, il en faut plein. J'aime avoir 1 PNJ pour 2-3 joueurs. Mais par contre j'ai appris à me discipliner sur la puissance des PNJ. Pas de semi-dieux. Sauf si c'est un monstre de fin de niveau. J'essaye de privilégier les PNJ "d'ambiance" (à la taverne, simples soldats, commerçants, paysans, artisans, ...). Notamment pour les PNJ infiltrés dans les groupes : on leur donne des rôles qui disqualifie leur parole. Ainsi, on peut dire des choses, donner les réponses aux questions des joueurs sans que cela soit entendu comme "parole d'orga dirigiste". Le phénomène est plutôt le suivant : le PNJ donne l'info peu crédible (mais clé), les joueurs oublient cette info et la ressortent un peu plus tard pour l'utiliser concrètement. Ils finissent avec l'impression d'avoir eu l'idée complètement seuls.
_________________ Prochain GN: Mordor et d'argent 16-17 Avril (05) www.espigoule.org Mon Deviantart : http://olivier610.deviantart.com/ Mon Blog : http://sylvi-culture.over-blog.com/
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