Allez, un petit sujet sur ma dernière lecture :
Death Dealer : Le Heaume MauditQuatrième de couverture a écrit:
Le Heaume Maudit (Série Death Dealer, Tome 1)
Bien avant l’avènement de l’Atlantide, dans un monde sombre pétri de violence et de sorcellerie, la Terre tremble sous les sabots de la horde des Kitzakks tout-puissants.
Ils sont invaincus. Ils veulent conquérir le monde entier, et surtout cette vallée luxuriante qui, bien des siècles plus tard, deviendra la mer Méditerranée. Personne n’ose se dresser contre eux. Personne, sauf un homme : Gath de Baal. Afin de sauver le peuple de la forêt, il devra déjouer les ruses des dieux, et porter le heaume maudit, devenant ainsi l’incarnation de la Mort en personne, le Death Dealer.
Death Dealer est bien évidemment le personnage inquiétant créé par l'illustrateur légendaire Frank Frazetta sur un tableau datant de 1973.
La puissance du graphisme de Frazetta a suffit a elle seule a créer un mythe auquel une pléthore d'auteurs ont déjà prêté leur imaginaire.
Adapté successivement en JDR, comics et finalement en romans, cette fois avec la participation directe de l'auteur.
Gath de Baal est un héros dans le plus pur style de Conan le Barbare, ce qui n'est pas un hasard, puisque Frazetta est aussi l'illustrateur des plus célèbres couvertures des recueils de nouvelles de Robert E. Howard, le père de Conan. De nombreux parallèles et autres références liant les deux œuvres parsèment le récit, ne serait-ce que par la façon d'introduire l'époque "mythologique" durant laquelle se déroule le livre.
Si dans le cas de Conan, l'action se situe à l'âge Hyborien, qui se situe entre la chute de l'Atlantide et les premières civilisations connues, l'épopée du Death Dealer a lieu bien plus tôt, avant l'apogée de l'Atlantide, à une époque suffisamment reculée pour que les continents soient notablement différents, puisque le décor où le héros évolue n'est autre que le fond de la méditerranée, lorsque le détroit de Gibraltar n'existait pas encore et qu'à la place de la mer que nous connaissont, s'étendait une jungle humide cernée de plateaux rocheux et parsemée d'imposants massifs montagneux qui deviendront plus tard la Corse ou la Sardaigne.
Les points communs ne s'arrêtent pas là, outre le style épique du récit, les alliés et ennemis du héros rappellent la façon dont Howard s'inspirait de civilisations existantes pour créer ses nations, tribus et clans. De la même manière, les cultes secrets et autres créatures surnaturelles prenant des apparences de serpents se retrouvent dans les deux univers. Gath de Baal est cependant bien plus qu'une simple imitation de Conan, il offre une vision différente du barbare, plus sauvage, indompté et à la fois fois moins invincible que son prédécesseur littéraire. Le style est d'ailleurs plus facile d'accès, les nouvelles étant plus récentes.
Dans ce premier tome, on découvre plusieurs tribus (équivalent des celtes de l'âge du fer) habitant la Grande Forêt, qui sont sous la menace constante de l'armée Kitzakk (ressemblant aux mongols, plus avancés et maîtrisant l'acier). Gath de Baal, le barbare solitaire habitant seul avec loup sauvage, retiré des hommes dans "l'Ombrage" au cœur de la jungle, devra faire face à des enjeux le dépassant de très loin, coincé entre l'ambition d'une magicienne voulant faire de lui un demi-dieu, et l'appel des peuples de la forêt, qui veulent le voir devenir leur champion et mettre fin à des siècles d'esclavage.
Ce livre est le premier d'un cycle de cinq tomes à paraître en France.
C'est une bonne occasion de redécouvrir le genre "pulp fantasy" et de se familiariser avec l'œuvre de Frazetta, qui nous a malheureusement quitté cette année.