On arrive donc à une première distinction.
- Catégorie 01 : les grands méchants.
Le grand méchant a de l'allure, est sans scrupule , sans pitié et, facteur principal, est connu par la plupart des gens. Souvent très puissant, il est l'avatar de Vador, de Saroumane. Souvent invoqué par les mères de familles pour terrifier les enfants désobéissants, son rôle est de faire peur et de montrer la grande menace qu'il représente. "Tremblez, mortels, ze grand méchant arrive !!!" Parfois génial, il est souvent mal entouré (voir la catégorie 2, le sbire), il n'apprécie guère les personnages de valeur par peur de la concurrence (comment a-t-il fait pour monter si haut, croyez-vous ? !!!!
). Suivant les cas, il peut se montrer exhubérant en parlant de son plan génial pour conquérir le monde (la galaxie, le plan local... la liste est volontairement non close) devant les gentils neutralisés temporairement. D'autres, nettement plus dangereux, n'ont pas ces tares et éliminent froidement leurs adversaires rapidement sans palabre (qui crouez-vous que je préfère ?
). Ce type de rôle demande une interprétation riche et quelque peu distante. Le grand méchant ne se mêle pas à la plèble !
- Catégorie 02 : le sbire.
Souvent le suivant du grand méchant (voir la catégorie ci-dessus), il en est le représentant local. Sa puissance de frappe est variable mais sa puissance de nuissance est souvent très importante. Il est vil, mesquin, pleutre, souvent corruptible. C'est aussi un survivant né capable de s'adapter et de retourner sa veste quand les gentils ont vaincu ou repoussé pour un moment le grand méchant. Vous le verrez arrogant à un moment et gémiard à un autre. Rôle complexe, le sbire demande des qualités d'acteur et des compétences sportives. Il faut savoir courrir pour attaquer et aussi pour fuir. Bref, c'est un personnage assez complet et très amusant à jouer.
- Catégorie 03 : le planqué.
Connu aussi sous le nom de traître, il vit dans l'ombre. Obéissant souvent au grand méchant, il est nettement plus fiable pour lui que le sbire. Notre planqué ne doit compter que sur ses capacités d'adaptation et de discrêtion pour continuer à faire pourrir le fruit de l'intérieur. Rarement pris au dépourvu (c'est souvent la dernière !
"Pas vu, pas pris ! Pris, pendu !"), le planqué ne doit compter que ce que la nature lui a donné, une bonne tête d'honnêtes gens, un sens de la répartie, savoir mentir et surtout se souvenir de ses mensonges ! N'oublions l'adage que pour bien mentir, il faut dire souvent la vérité. "Quatre parts de vérité, une part de mensonge, secouez-bien et servez frais ! Et hop, c'est gobé !".