personnellement moi dans la beliargath j'aime assez barak le cheresque son franc parler ,des dialogue soutenues. sinon point de vues vision de la vie les prêtre de torak sont pas mal mais il est vrai que le ponant (la 2eme serie) sentais assez le réchauffé et remarquer la similitude de depart de la deuxiemme histoire pour l'asasin royale et le ponant.

sinon il y a aussi le roman de renard mais la on s'éloigne du fantasy orc-elfe. mais plus dans un fantasy qui pour moi est le basique même de l'idée d'un monde totalement différent mais normale.

Salut tout le monde.

_ Ca fait un bon moment que j'envisage de me lancer dans un GN. J'ai commencé avant-hier une grosse recherche sur le sujet (en particulier les costumes) et de fil en aiguille je suis tombé chez vous. Cela fait donc deux jours que j'explore cette mine de renseignements de long en large (exellente mine dailleurs: pas trop piègée, à boire et à manger,plein de trésors et des trolls à l'air plutôt sympa au bout du couloir...). M'enfin bref je ne suis pas là pour vous raconter ma vie mais pour causer un peu bouquins.

_ Je ne peux qu'encourager à la lecture d' Eddings, comme tout ce qui est un peu caricatural ça ressemble parfois à de la private-joke de rôliste et ça c'est bon. Qu'en dire ? Et bien presque tous les personnages sont de gros bourrins tres attachants qui sont de grands enfants cadrés (voir carrément manipulés) par leurs femmes. Eddings écrit en collaboration avec sa femme ce qui permet d'avoir des psychologies féminines plus réalistes que d'habitude. C'est pas mal écrit (études littéraires médievales pour l'auteur) avec quelques morceaux de style courtois aussi épiques qu'hilarants. Sa biblio m'avait fait passer un exellent hiver il y a plusieurs années' elle fut relue depuis sans rien y perdre.

_ Je suis d'accord avec Hermine sur Leiber, c'est un classique. Fafhrd et le Souricier Gris sont deux anti-héros comme on en fait plus. Instruits par des maitres qu'ils osent à peine revoir tellements ils sont bizzards et retors, nos deux protagonistes sont des magouilleurs qui finissent rarement une nouvelle avec leur butin. Seulement, voila, comme tous les anti-héros ils ont du panache. Le style peut être un peu rébarbatif au début, ne pas hésiter à s'accrocher un peu.

_ Dans les classiques, je recommande aussi "Cugel" de Vance. Un autre genre d'anti-héros. J'adore son style d'écriture; très peu déscriptif, il laisse toute la place à l'imagination du lecteur de travailler. De plus, le contraste d'ambiance entre son monde d'aventure où tout est possible et la fin imminente de ce même monde (le soleil se meurt) donne un gout particulier aux deux tomes. Chaque scène est à la limite de la mini-nouvelle et tourne entierement autou d'un personnage, d'un lieu, d'un objet ou d'un pouvoir : c'est unique.

_ En France aussi on écrit de la fantasy: Thomas Day a fait de bons petits bouquins comme "rêve de guerre" et "la voie du sabre". Le premier raconte l'histoire de N'Kahn Hadessa maitre d'arme des rois et demi démon millénaire: c'est bill, cest bon. Le deuxieme est de la fantasy médiévale-japonaise, l'empereur est un dragon et la héros est un élève de Musashi (sabreur légendaire japonais).

_ Je vous parlerais bien de Catherine Dufour, notre Pratchet national mais sa trilogie "quand les dieux buvaient" (dont seul le premier tome est vraiment heroic-fantasy) est malheureusement épuisé. Que cela ne vous empeche pas de vous ruer dessus si vous le trouvez quand même, c'est énorme.

_ Bon, maintenant, du lourd. Ayerdhal, un français lui aussi a écrit ce que je considere comme un monument de médieval-fantastique (attention low-fantasy : magie peu présente et peu puissante) : "Parleur" ou "chronique d'un rêve enclavé". Cette fable utopiste pleine d'humanité nous parle, que dis-je, nous inclut dans dans une petite communauté de gens relativements pauvres regroupés autour d'une taverne comme on en a visité moult. L'arrivée d'une famine et d'un étranger aux idées progressistes va provoquer l'enclavement du quartier et l'organisation de la vie "en communauté". C'est beau, c'est triste, c'est intelligent, c'est un chef d'oeuvre!

_ Je ne peux m'empècher de penser que la low-fantasy oblige les auteurs à bosser leurs intrigues et leurs persos, le maitre anglo-saxon du genre est pour moi Guy Gavriel Kay, non pas avec le cycle de Fianovar mais avec "la mosaîque de Sarance". Un exellent mosaîste perdu au fond d'une province est appelé par l'empereur dans la capitale pour réaliser les décorations de la future cathédrale; il va se retrouver au centre des intrigues mettant en jeu : sa reine qui veux négocier le statut de son état avec l'empereur, celui-ci et sa femme (ancienne danseuse de faction), les factions sportives de conducteurs de chars hyper puissantes dans la ville, les religieux qui voient d'un mauvais oeil certaines representations dans les églises, l'ancienne famille impériale et j'en passe. Les persos sont tous humains (c'est à dire paradoxaux) et l'intrigue est complexe sans être rébarbative (on en sait toujours plus que les persos mais pas trop). C'est peut-être le seul livre de fantasy qui m'a ému (avec Parleur) c'est dire (il faut avouer que ce n'est pas la spécialité du genre). Encore un chef d'oeuvre. Si vous appréciez, vous pouvez enchainer avec "les lions d'Al-Rassan" quasiment du même niveau et qui est plus moyen-oriental dans l'ambiance.

_ Maintenant que je suis lancé, je ne peux m'empecher de disgresser un peu pour vous parler de Neil Gaiman un maitre du fantstique contemporain. Il a écrit entre autre et en collaboration avec Pratchet un exellent "de bons présages" très proche d'INS/MV ou de dogma. Il a recu pas moins de quatre prix (Hugo, Nebula, Locus, Bram Stoker) pour "american gods", une sorte de polar fantastique mettant en scène la guerre entre les anciens dieux importés aux états-unis par les immigrés et les nouveaux dieux (internet etc). Je sais que pour certains ça ne veux rien dire, mais ces prix c'est pas d'la daube et ils sont mérités. Sinon en contemporain je vous recommande aussi l'exellent "faërie hackers" de Johan Heliot.

_ Je m'excuse d'avoir été aussi long pour un premier post et d'avoir surement enfoncé quelques portes ouvertes mais à force de croire que tout ce qu'on a lu est un classique et que tout le monde a lu les classiques l'info ne circule plus. N'hésitez pas à supprimer déplacer découper bref à torturer comme bon vous semble tout ou partie de ce texte.
Merci à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout et bonne nuit.

warf ca c'est du message !!!!
je ne peux que confirmer : ayerdal est une valeur très très sûre... dans un autre style, mythale est très bien (de ayerdal aussi)....

Pour ma part, je trouve les histoires très bien ciselées... "La Tristesse du Bourreau" est sans doute l'une des meilleures.

Mais... il faut voir aussi que c'est un style d'écriture qui remonte aux années 40 pour les plus anciennes nouvelles. A cette époque, on n'écrivait pas comme maintenant (bon, ça fait un peu "j'énonce des évidences, mais c'est une réalité...)

Il faut voir aussi que pas mal de ces nouvelles ne sont pas forcément très bien traduites. Vu le peu de cas que l'on faisait en France de la Fantasy quand c'est sorti, on n'y a pas collé des premiers prix de littérature.

pour saul31 : non, tu ne nous saoule pas, je trouve motivant de voir des connaisseurs en fantasy !

Cugel, je n'accroche pas du tout... Autant Fafhrd et le Souricier Gris ont des côtés attachants, commme le sont Silk et les autres canailles du genre chez Eddings, autant ce personnage n'a absolument rien pour pour retenir la sympathie, l'attention, la fascination, finalement l'intérêt. Ce qui donne des histoires au final intelligemment construites, mais manquant singulièrement de profondeur. Chez Vance, je préfère Lyonnesse (je suis fan du personnage de Shimrod, le plus intéressant du cycle à mon avis...)

Hermine: tout à fait d'accord pour la traduction du CdE: j'ai eu en main la première (en un seul volume, illustré par Druillet) c'était dramatique; ça s'est amelioré depuis. Pour Lyonesse, j'ai souvenir de m'être un peu ennuyé, l' histoire se raprochant plus (dans mon souvenir) d'un vieux conte médieval classique un peu étheré que de la fantasy moderne telle que je l'aime, je ne me souviens malheureusement pas de Shimrod, ni du reste d'ailleurs. Pour ce qui est de Cugel ce qui est à mon sens sympathique c'ent son coté "astucieux" mais il se fait avoir une fois sur deux; pour tout dire un petit coté chat, genre: regardez moi comme je suis beau et agile , et hop je me casse la gueule de la télé direct dans l'aquarium, duquel je sors évidemment vexé comme un pou mais faisant l'air de rien... Oserais-je supposer sans que l'on me voue aux gémonies que c'est son rapport aux femmes qui te déplait? Je reste tout à fait d'accord sur le manque de profondeur mais Cugel est avant tout un univers d'impression plus que de reflexion un peu comme une photo ou un tableau je ne sais pas si je suis clair...

MELMOTH. L'homme errant.
De Charles Robert Maturin.
Ce Pretre irlandais à écrit en 1820 une oeuvre labyrinthique, une intrigue chef d'oeuvre du roman noir gothique. Son livre à inspiré la quasi totalité des oeuvres fantastiques du 19eme siecle. C'est une difficile plongée à travers les siecles et la sclerose d'une epoque, à travers les yeux d'un personnage principal fascinant, à mi chemin entre Faust et le Comte Dracula.

Longtemp censuré ou en version non integrale, Charles Baudelaire à essayé de traduire ce roman sans y parvenir (il traduira l'oeuvre de Poe à la place) Ce livre tombé dans l'oubli n'est parru que dans les années 1960 dans une version finale et integrale en Français.

A lire.