Le 18 janvier 1701 marque la naissance du royaume de Prusse :

Frédéric III de Hohenzollern se fait couronner roi en Prusse à Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad, en Russie). C’est la naissance du Royaume de Prusse (capitale : Berlin) au sein du Saint Empire romain germanique. Frédéric III change de nom et devient Frédéric Ier.

Remarquez que Frédéric Ier est roi en Prusse et non roi de Prusse. La particule « en » a toute son importance : elle souligne en effet que sa royauté ne déborde pas des limites de la Prusse. Une vieille règle interdisait en effet aux vassaux de l’empereur de porter un titre royal. Frédéric Ier prend pour prétexte que sa province orientale de Prusse ne figure pas dans les limites historiques du Saint Empire romain germanique. L'empereur, Léopold Ier de Habsbourg, encaisse l'affront.

Mais à partir du congrès d'Utrecht, en 1713, Frédéric Ier lève le masque et se fait appeler roi de Prusse. Il s'élève désormais au-dessus des autres princes allemands et se présente en rival de l'empereur. C'est le début d'une ascension pour la Prusse qui culminera le 18 janvier 1871 avec la proclamation du deuxième Reich (Reich = Empire en allemand).

La guerre entre la France et la Prusse a permis au chancelier prussien, Otto von Bismarck, de souder les Etats allemands autour de la Prusse. Le conflit tourne en faveur de la Prusse et de ses alliés. Suite à cette victoire commune sur la France, les représentants des Etats allemands vont « sacrifier » leur indépendance pour élever le roi de Prusse au rang d’empereur d’Allemagne. La cérémonie aura lieu le 18 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces du château de Versailles. Cette date n’est pas un hasard : elle correspond au 170ème anniversaire du couronnement de Frédéric III, ancêtre du nouvel empereur.

Alors que le conflit franco-prussien n’est pas encore terminé, Guillaume, roi de Prusse, devient l’empereur d’Allemagne Guillaume Ier. Le deuxième Reich est né. Il succède au Saint Empire romain germanique (le Saint Empire romain germanique avait été fondé par Otton le Grand et aboli par Napoléon 1er après mille ans d'existence). Ce nouvel empire se compose de la Prusse, de la Bavière, du Wurtemberg et de la Saxe. L'unité de l'Allemagne est acquise et le rêve de Bismarck réalisé.

Dix jours après l’intronisation de Guillaume, les Français signent un armistice. La France perd l'Alsace et une partie de la Lorraine. Cette annexion interdit tout espoir de réconciliation entre la France et le nouvel empire d'Allemagne.


Ça s’est également passé un 18 janvier :

1535 - Fondation de Lima : Le conquérant espagnol Francisco Pizarro fonde officiellement la future ville de Lima et la baptise "Ciudad de los reyes" ("La ville des rois"). Le terme Lima est une déformation de "rimac", un terme quechua qui fut traduit par "parleur". Capitale du vice-royaume du Pérou en 1542, la ville devient le centre névralgique des activités commerciales et culturelles de toute l'Amérique espagnole.

1650 - Début de la Fronde des princes : Le prince de Condé qui désire remplacer Mazarin dans ses fonctions de ministre principal, est arrêté par la reine et régente du royaume, Anne d'Autriche. Son frère, Conti, et son beau-frère, Longueville, accompagnent Condé dans son infortune et sont conduits au château de Vincennes. Dans les provinces, les partisans des princes se soulèvent. On donnera à ce soulèvement le nom de "Fronde des princes". La Bourgogne, la Normandie, le Limousin, le Poitou et l'Aquitaine rallument la guerre civile. L'armée royale y mettra un terme en octobre.

1689 – Naissance de Charles-Louis Secondat, baron de Montesquieu, philosophe et théoricien de la séparation des pouvoirs. Il est né au château de La Brède, près de Bordeaux.

1778 - Cook découvre les îles Hawaï : Lors de sa troisième mission d'exploration pour le gouvernement britannique, le navigateur anglais James Cook découvre les îles Hawaï qu'il nomme "les îles Sandwich". C'est sur ces mêmes îles qu'il sera tué, un an plus tard le 14 février 1779, dans une attaque menée par les indigènes. Entre temps, son voyage l'avait mené jusqu'au détroit de Béring où, bloqué par la banquise, il avait rebroussé chemin.

1800 - Création de la Banque de France : Dans le but de relancer l'économie et d'augmenter la quantité de monnaie en circulation, le premier consul Napoléon Bonaparte édite un décret stipulant la création de la Banque de France. Cette initiative du premier consul fait suite à une proposition du financier suisse Jean-Frédéric Perregaux.

Les assignats de la Révolution, ces billets sans valeur, ont dégoûté les Français du papier monnaie. Ils ont rapidement disparu et laissé la place aux pièces en or ou en argent. Sous le Directoire, tandis que les affaires reprennent, le manque de monnaie se fait sentir. Jean-Frédéric Perregaux fonde alors à Paris une banque de dépôts : la « Caisse des Comptes courants ». Avec un groupe d'amis banquiers, il propose au premier consul d'autoriser son établissement à imprimer des billets de banque. Ce droit d'émission vise à collecter l'épargne et à augmenter la quantité de monnaie en circulation.

La Banque de France est née. Le nouvel établissement absorbe la « Caisse des Comptes courants » et installe son siège à l'hôtel de Toulouse, rue de la Vrillière à Paris. Elle reçoit 30 millions de francs pour amorcer son activité et le privilège d’émettre des billets de banque. Ce droit d’émission est limité dans un premier temps à Paris (il s’étendra à l’ensemble de la France à partir de 1848).

La Banque de France peut imprimer autant de billets qu'elle veut, à condition que toute personne qui présente un billet à la banque puisse l'échanger à tout moment contre une quantité d'or équivalente. Cela va donner aux Français confiance dans les billets de banque et, petit à petit, la nouvelle monnaie remplacera les pièces en métaux précieux. Les premiers billets sont imprimés à l'encre noire sur un papier blanc filigrané, sur une seule face.

Pour faire face aux demandes de remboursement, la Banque de France a reçu 30 millions de francs à sa création (une très grosse somme pour l'époque). Ce capital provient d’actionnaires, des riches bourgeois pour la plupart (à noter que le premier consul lui-même place des fonds à la Banque de France, ce qui témoigne de sa confiance dans cette institution). En échange de leur argent, les actionnaires ont le droit de nommer les directeurs de la Banque (ce droit sera supprimé par la suite et réservé à Bonaparte seul).

Les principaux clients de la Banque de France sont des banques commerciales qui prêtent de l'argent aux particuliers et aux entreprises. En empruntant de l’argent aux banques commerciales, les gens signent une promesse de remboursement (c'est ce qu'on appelle un effet de commerce). Pour pouvoir faire de nouveaux prêts, les banques commerciales échangent ces effets de commerce contre de nouveaux billets. C’est ainsi que s’accroît la quantité d’argent dans le pays. La Banque de France va ainsi soutenir le commerce et l'industrie en facilitant les emprunts et en augmentant la quantité de monnaie en circulation. En s’enrichissant, les Français paieront plus d’impôts. Ce qui permettra a Bonaparte de financer ses guerres. CQFD.

1802 - Bonaparte, Premier consul, fait éliminer par le Sénat vingt tribuns hostiles au régime.

1892 - Naissance de l'acteur Oliver Hardy.

1918 - Les Soviets annoncent qu'ils ont annulé les emprunts russes souscrits par les Tsars à l'étranger.

1936 - Mort de Rudyard Kipling : L’auteur du célèbre "Livre de la jungle" (1894) s’éteint à Londres. Après avoir passé une majeure partie de sa vie dans l’Inde coloniale, il a rejoint l’Amérique pour finalement terminer ses jours en Angleterre. Ses nombreuses œuvres, autant destinées aux adultes qu’aux enfants, ont remporté un succès sincère auprès du public. Kipling a reçu le prix Nobel de littérature en 1907.