Histoire suisse...

16 réponses [Dernière contribution]
Mandalore
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Inscrit le: 06/12/2006

Voilà bonjour, je vois ici quelque compatriotes, et me demande si nous ne devrions pas profiter d'une mise à notre disposition: l'histoire de notre pays. loin de moi l'idée de faire quelconque serment sur la patrie et tout ça!

Non juste histoire de dire qu'on dispose d'une periode d'histoire dont les combattants aurait fait pâlir les normands les plus coriaces! Au lieu de jouer des guerriers berserk ou autres, pourquoi ne pas simplement jouer: un suisse! C'est une excellente base pour se créer un personnage avec un passé.

Voilà alors je vous propose d'en discuter ici, de parler des diverses évenements ayant ponctué l'histoire. Bien sûr nos amis français et belges(et autres...) peuvent aussi faire part de leurs conaissances et poser des questions sur l'histoire parfois méconnus de ce pays, dont les premiers fondateur furent nommés"les dompteurs de roi!".

AlRaghan
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Inscrit le: 08/04/2005

Si je ne m'abuse, ce sont les Suisses qui ont mis en place en premier la stratégie visant à faire un mur de lanciers/hallebardiers dans le but de stopper une charge de cavalerie.
Mais je peux me tromper...

Mandalore
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Effectivement se sont les premiers à reutilisé cette technique redecouverte des grecs, c'est d'ailleur "la" technique suisse de l'époque. Cette technique fut copier par les lansquenets ou landsknechts.

Elixah
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Inscrit le: 04/07/2006

ça me rappelle la légende d'Arnod Winkelried. A la bataille de Sempach, en 1386, les Suisses se battaient contre les Autrichiens. Ils étaient acculé : ces derniers disposaient de carrés de longues lances et les Suisses n'arrivaient pas à percer leurs rangs. Un paysan s'est précipité et, criant " Je veux vous ouvrir une voie, prenez soin de ma femme et de mes enfants", a pris une brassée de lances, s'empalant dessus. Dans la brèche ainsi crée, l'armée suisse a pu s'engouffrer et ainsi gagner la bataille.

Bon, en fait ça n'a rien à voir avec les hallebardes :oops:

Mandalore
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Oui mais avec les piques par contre. ceci dit il existe une version non-officiel de ce qu'arnold winkelried aurait dit:"Quel est le con qui m'as poussé!".^^

Noware
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Inscrit le: 01/12/2004

J'ai aussi entendu parlé d'une histoire où les Suisses ont mis en déroute Charles le Téméraire et son armée bourguignone. Ces-derniers auraient installé un campement de siège, et suite a une sortie de nuit par les suisses, se seraient fait prendre par surprise. Les bourguignons partirent sans demander leur reste, en abandonnant là une des plus grosse artillerie en vogue à l'époque mais aussi de la vaisselle en or, etc ...
Cuisante défaite pour la "Burgundy"

Mandalore
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C'est la bataille de Morat ou 10'000 bourguignons périrent massacré et noyé, les suisse ne faisaient pas de prisonnier. c'est la 2éme bataille de charles le témeraire face aux suisse, la premiére etait celle du château de grandson. La 3éme sera la bataille de nancy ou le duc de lorraine, assiegé par charles, obtiendra l'aide des suisses. Charles y perdra la vie tué par les suisses.A Grandson il perdit sa richesse et sa chance,à Morat sa réputation, à Nancy la vie.D'ou une expression à été tiré: gut-mut-blut.

Elixah
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Tiens, je ne connaissais pas l'expression :D (pour les non germaniques, ça se traduit par : "biens-honneur-sang").

Et si vous passez par Grandson, allez visiter le château, qui est magnifique. Il y a chaque année une fête médiévale d'ailleurs. (Pis vous m'envoyez un mp, qu'on aie boire une chopine, j'habite juste à côté :P)

Mandalore
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Inscrit le: 06/12/2006

Ben tien! vous risquez ptetre de me croiser aussi, pareille envoyer un MP. Ceci dit je voulais y aller cette année, mais j'avais deja visiter le chateau 2 jours avant la fête(je sais c'est bête!). A part ça dans le château il y a aussi une collection d'arme plûtot important pour une batisse de cette taille, un reste du butin du temeraire? ^^.

Shloren
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Inscrit le: 12/12/2005

Merci les Hélvètes, j'ai appris des choses grâce à vous.

(Au fait l'article http://fr.wikipedia.org/wiki/Grandson est bien pauvre…)

Mandalore
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Inscrit le: 06/12/2006

Diable c'est for vrai! Point de détail sur cette bataille historique, qui pourtant figure en bonne vue dans els arguements du château!Je vais m'inscrire et completer ça non mais!

Shloren
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Inscrit le: 12/12/2005

Non, il y a un lien vers http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Grandson.
Mais pour la ville, c'est maigre.

Mandalore
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Inscrit le: 06/12/2006

Oui faudrait compléter...enfin bon parlons d'autre chose.

Fitzugh
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Inscrit le: 23/10/2006

Bon, allez, j’y vais de mon petit grain de sel (enfin, quand je dis « petit »…)

“Apparue à la fin du 14ème siècle, l’infanterie suisse allait servir de modèle à l’Europe entière. Tenant à la fois de la phalange grecque par leur formation en carré et de la légion par leurs trois rangs de piques, les fantassins des cantons confédérés bouleversèrent la tactique de la guerre féodale. La charge au pas cadencé de ces soldats unis et disciplinés se déroulait dans le plus total silence. (…) Au combat, les Suisses ne s’embarrassaient pas des règles de chevalerie en usage dans la noblesse (…). Pas de rançon et pas de prisonniers ! Dureté implacable qu’ils appliquaient également aux leurs : (…) les blessés n’avaient pas le droit de quitter le combat, ni même de se plaindre, et les lâches étaient immédiatement abattus par leurs voisins.”

Les débuts
Les Suisses ne portaient pas d’armure : “la rusticité des montagnards ne s’accordait guère avec les pesants et coûteux harnois, et ils mettaient leur armour-propre à ne point porter de fer, si ce n’est au bout de leurs armes. Un pourpoint très serré et des chausses collantes où dominaient le rouge « écartelé » de bleu, de vert ou de blanc constituaient – avec une sorte de béret basque en laine frisée, plus ou moins emplumé – tout leur habillement. Comme arme défensive, le premier rang avait, attachée au bras gauche, une planchette ou une fascine de branchages.”

L’arme la plus utilisée était la hallebarde. Il faut savoir que jusqu’au premier quart du 15ème siècle, la lance suisse était de même longueur qu’une hallebarde, soit 8 à 9 pieds de long (2,60 à 2,90 mètres). Mais ces armes trop courtes ne permettaient pas à l’infanterie suisse de résister face aux longues lances de cavalerie.

Suite à la défaite d’Arbedo en 1422, il fut décider “de doter désormais l’armée de piques en bois de frêne de 18 pieds de long, soit 5,83 mètres, piques capables d’atteindre le poitrail d’un cheval avant que la lance de son cavalier n’atteigne le piquier. Les hallebardes, dont les fers larges et crochus s’enchevêtraient facilement et se prenaient aux vêtements dans les mêlées, furent considérablement réduites en nombre et réservées à une intervention ultérieure, la pique arrêtant le cheval, la hallebarde attaquant le cavalier démonté en un second temps.”

“Les armes de trait, arcs et arbalètes, étaient utilisées depuis longtemps, et dès la fin du 15ème siècle, le « trait à poudre » ou canon à main avait équipé les « gens de trait ». Peu à peu, il supplanta la flèche, avec l’apparition de l’escopette et de l’arquebuse vers 1504. Les Suisses n’utilisèrent pourtant les armes à feu qu’avec une très nette réticence.”

Apparition de l’armure
“C’est le perfectionnement de l’arme à feu qui triompha de l’orgueilleux mépris de l’armure longtemps affiché par les Confédérés. Encore attendirent-ils 1465 et limitèrent-ils son usage aux piquiers du premier rang. On ne protégea tout d’abord que le tronc, mais il fallut bientôt se résoudre à recouvrir les bras et la tête devant la tactique utilisée par les gendarmes dès 1501, consistant à venir « tirer » le premier rang à l’arbalète et plus tard au pistolet.”

“L’adoption de l’armure ne présenta par la moindre difficulté : les arsenaux regorgeaient de harnois pris à l’ennemi, il n’y avait que l’embarras du choix ! La tête était protégée par l’élégante salade ou par une simple cervelière portée sous le béret.”

Au service de l’Europe
Les victoires des Confédérés eurent un retentissement énorme et bientôt on sollicita leurs services dans toute l’Europe.

“Le premier souverain à les utiliser fut Louis XI qui, dès 1453, en enrôla six mille pour sa conquête de la Franche-Comté. En 1480, la paix venue, il s’en servit comme instructeurs de sa nouvelle milice qui devait fournir les fameuses « bandes de Picardie », ancêtre de l’infanterie française.”

Toutefois, “le succès avait engendré l’orgueil et, avec lui, une confiance exagérée en leur capacité de vaincre sans cavalerie ni artillerie, qui réserva aux Confédérés d’amères surprises, comme à Marignan en 1515 et à la Bicoque en 1522.”

Les progrès de l’artillerie et la création de régiments semblables (comme les lansquenets, en Allemagne) furent à l’origine du déclin des troupes suisses. “Sans que leur courage diminuât d’une once, la perte de leur originalité réduisit leur rôle sur les champs de bataille.”

Noware wrote:J'ai aussi entendu parlé d'une histoire où les Suisses ont mis en déroute Charles le Téméraire et son armée bourguignone. (...) Les bourguignons partirent sans demander leur reste, en abandonnant là une des plus grosse artillerie en vogue à l'époque mais aussi de la vaisselle en or, etc ...

Il faut savoir que lorsque Charles le Téméraire partit en campagne, il prit “la tête d’une puissante armée de quarante mille hommes et de la plus belle artillerie qui se pût voir. Suivaient les trésors du duc : joyaux, parures, vaisselle d’or et d’argent” (cette dernière pesait à elle seule plus de 12 tonnes !)

Comme l’a expliqué Mandalore, le Téméraire perdit la bataille de Granson. Butin des Suisses : “600 bannières, 420 canons, 800 arquebuses, 1.500 chariots, 10.000 chevaux, des tonnes d’or et d’argent… que les Suisses vendirent comme du cuivre et de l’étain, et l’énorme diamant du Grand Moghol, cédé pour un écu !”

Petite anecdote concernant la bataille de Granson : les Suisses avaient pour coutume de s’agenouiller pour une prière avant de combattre. C’est ce qui fit croire un instant aux Bourguignons qu’ils demandaient grâce.

Source : toutes ces infos sont issues de FUNCKEN (Fred), FUNCKEN (Liliane), « Le costume, l’armure et les armes au temps de la chevalerie. Tome 2 : Le siècle de la Renaissance », Casterman, Tournai, 1978, pp. 10 à 22

Mandalore
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Quote:Petite anecdote concernant la bataille de Granson : les Suisses avaient pour coutume de s’agenouiller pour une prière avant de combattre. C’est ce qui fit croire un instant aux Bourguignons qu’ils demandaient grâce.

Il s'agenouillaient (marchait accroupi)aussi pour éviter le feu de l'artillerie ennemie, notamment lors de prise de fortification.

Aussi pour rajouter, le déclin était aussi marquer à cause de la rivalité entre campagnards et citadin, les villes ramassant souvent le plus gros des richesses. De plus le protestantisme suscita de violente guerre civile. Guerre civile qui avait deja eu lieu avant, c'est aux cours de l'une de ces guerre que l'on entend parler de la fondue. Alors petit quizz pourquoi on entend t'on parler? (je connais la reponse, moi)

Elixah
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Tu parles de la soupe au lait de Kappel ?

Mandalore
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Gagner mais tu cheat là! ^^