Demain des l'aube

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Ismaldris
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En réaction au contenu du film Demain des L'aube qui sort aujourd'hui sur les écrans, et surtout aux commentaires d'une presse toujours en mal d'approximations, la FédéGN et la FFJDR se sont associées afin de diffuser le communié de presse suivant:

Réaction commune sur le film « Demain dès l’Aube »
Le 12 août prochain, le film « Demain dès l’Aube » réalisé par Denis Dercourt sortira dans les salles de cinéma. Ce film a été présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes 2009 dans la catégorie « Un Certain Regard ».
Son distributeur, Diaphana Films, présente cette œuvre cinématographique avec le synopsis suivant : « La relation de deux frères dont le plus jeune est passionné de batailles historiques, au point d'être coupé de la réalité et de ne plus vivre qu'à travers les jeux de rôles. À la demande de leur mère, Mathieu, l'aîné, va tenter de sortir Paul de cet univers mystérieux et secret où la frontière entre jeu et réalité n'existe pas toujours. Pour y parvenir, il n'aura d'autre choix que d'y basculer à son tour... »
Sans toutefois porter de jugement sur la qualité de cette œuvre, la FFJDR et la FédéGN souhaitent apporter des éclaircissements concernant la communication autour de ce film et de son scénario amplement repris et commentée par les médias (Libération, Le Figaro, Le Parisien…).
Depuis le 7 janvier 1999 avec la parution de l’ouvrage « Jeu de Rôle » du Chef d’Escadron de Gendarmerie Jean-Hugues Matelly, et suite à de nombreuses études sociologiques, il est communément établi que le jeu de rôle est une activité divertissante, structurante et socialisante pour les amateurs de ce loisir.
Les scènes de jeux présentées dans ce film ne relèvent pas du jeu de rôle (traditionnel dit « sur table ») tel que clairement défini par la Fédération Française de Jeu de Rôle : http://www.FFJDR.org, ni de la définition du jeu de rôle grandeur nature défini par la Fédération Française des jeux de rôles Grandeur Nature : http://www.fedegn.org .
La Fédération Française de Jeu de Rôle et la Fédération Française de Grandeur Nature souhaitent afficher clairement leur soutien aux pratiquants du loisir de Reconstitution Historique dont certains membres déplorent l’image fantasmée qui pourrait être véhiculée par cette fiction.
Afin d’éviter toutes confusions, nous rappelons que « Demain dès l’Aube » est une œuvre de fiction, éloignée de la réalité du Jeu de Rôle en France et prie les spectateurs de bien vouloir ne pas céder à la tentation de faire basculer la fiction dans la réalité, à l’image de ce que dénonce le film lui-même à travers ses protagonistes.
En souhaitant le meilleur succès à Denis Dercourt et ses équipes.

Pour info, ce communiqué de presse a été diffisé à plus de 160 médias.
Par ailleurs, une veille (à laquelle vous participez) a été mise en place par la communauté pour pointer les médias qui exagereraient trop et demander en réponse un article présentant le GN tel qu'il est et non tel qu'il est immaginé par le réalisateur. Si vous lisez un article pouvant nous interesser, n'hésitez pas à le scanner et à l'envoyer à medias@fedegn.org
Mercio.

Bref, du travail coordonné par la FédéGn mais qui ne peut aboutir sans la vigilence de la communauté...
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ract
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J'hésitais à poster ici quelque chose à propos de ce film puis finalement..
Cette réaction est importante car les extraits que j'ai vu un peu fait peur :o (Voir les extraits 4 et 5 notamment : http://www.commeaucinema.com/bande-annonce/144389-video-15312)
La reconstitution montrée dans ces extraits est déjà extrème et assez loin de la réalité mais il utilise même le terme Jeu de Rôle (extrait 5)

Ou quand on voit ici la critique de libération :

Quote:VOIR CI DESSOUS LA CRITIQUE DE "LIBERATION"

« Avec Demain dès l’aube, le décidément imprévisible Denis Dercourt (la Tourneuse de pages) propose une nouvelle fois un projet extrêmement original et ambitieux, d’une rare insolence conceptuelle dans le cadre bien arpenté du cinéma français. Son film nous plonge parmi la communauté bizarre des jeux de rôles. Pas du tout celle des jeux vidéo, mais bel et bien celle de ces rôlistes de chair et d’os qui consacrent leurs loisirs à reconstituer des milieux, des personnages et des circonstances historiques précises, avec un luxe maniaque de détails : langue, accessoires, vérités factuelles établies.
Nous sommes donc en compagnie de Paul (Jérémie Rénier) employé banal en semaine, hussard de Napoléon Bonaparte le reste du temps. La mère de Paul s’inquiétant un peu de cette monomanie (quel précieux et trop rare bonheur de retrouver Françoise Lebrun !), elle demande à son autre fils, Mathieu (Vincent Perez), d’aider son frère à remettre les pieds sur terre. Or, Mathieu, pianiste émérite et célèbre, n’est pas non plus un modèle d’équilibre psychologique depuis que sa liaison amoureuse bat de l’aile. Que croyez-vous donc qu’il arriva ?
Parmi les tours de force réussis par Denis Dercourt, il y a d’abord ce ton sec et cette clarté classique de la mise en scène, maintenus malgré la richesse baroque des décors, des personnages et du sujet de Demain dès l’aube. Il parvient ainsi à imprimer à son affaire le juste équilibre entre cocasse et tragique. Plus d’une fois, on pouffe de rire devant le sérieux papal de ces soldats psychorigides, comme oubliés et bloqués dans la faille spatio-temporelle qu’ils se sont choisis. Mais aussitôt, derrière l’ironie, s’enchaîne un sentiment de perplexité inquiète face à cette dinguerie qui menace à chaque instant de déraper.
L’excentricité profonde de Demain dès l’aube tient aussi et surtout à sa masculinité. Si le cinéma français s’est souvent proposé d’explorer la «folie» des femmes, il n’a que très rarement abordé la question de la folie des hommes, au sens garçon du terme. Les hommes adultes restés petits garçons peuvent être quelquefois très cons, ou très dangereux, ou les deux… Ce que Denis Dercourt démontre avec ce film, c’est qu’il faut parfois retourner dans sa chambre de gosse pour le comprendre, et éventuellement s’en délivrer.» Libération

http://www.liberation.fr/festival-de-cannes-2009/0101568800-dercourt-sec-et-cocasse-a-tour-de-role

Jeanne_d_Arc
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Inscrit le: 28/07/2008

Je viens de lire la critique de Libération, elle me choque moins que celle du Monde.

Dans Le Monde, on a déjà un titre qui tue : ""Demain dès l'aube" : un traitement glacé et contrôlé de la folie qui s'empare des adeptes des jeux de rôle" et l'article s'étale un peu sur les différents types de jeux de rôles (et cite la Fédé d'ailleurs) sans faire la distinction avec la reconstitution par exemple, alors que ça aurait été intéressant (et je ne suis pas sûre que la Fédé concerne les participants de reconstitution au même titre que les apprentis jedis par exemple, y a-t-il une Fédération de la Reconstit ?).

Alors il y a du bon dans l'article ("stimuler l'imaginaire est l'enjeu de ces parties") mais aussi du moins bon. Comme je ne sais pas combien de temps il restera en ligne (http://www.lemonde.fr/cinema/article/2009/08/11/demain-des-l-aube-un-traitement-glace-et-controle-de-la-folie-qui-s-empare-des-adeptes-des-jeux-de-role_1227567_3476.html) je le copie ici, j'espère que c'est légal (que les modos tranchent dans le vif si tel n'est pas le cas).

Quote:"Demain dès l'aube" : un traitement glacé et contrôlé de la folie qui s'empare des adeptes des jeux de rôle
LE MONDE | 11.08.09 | 14h34 • Mis à jour le 11.08.09 | 14h34

Ce qui passionne Denis Dercourt, c'est l'idée fixe. Il s'agissait d'une vengeance dans La Tourneuse de pages (2006). Cette fois, c'est de jeu de rôle qu'il est question. "Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai..." : le titre du film fait référence à un poème de Victor Hugo qui exalte le souvenir d'une disparue. Denis Dercourt prend cette proposition d'évasion au sens figuré. Paul (Vincent Perez), à la vie quotidienne grisâtre d'employé dans un entrepôt, s'emballe pour ces week-ends où il s'adonne à sa passion. Rien ne l'exalte davantage que de rejoindre ses camarades, revêtir son costume de hussard napoléonien, improviser un bivouac, brandir son sabre et revivre des batailles historiques.

Créé aux Etats-Unis à la fin des années 1960, où la trilogie du Seigneur des anneaux, de John Ronald Reuel Tolkien connaît un grand succès, le jeu de rôle est un jeu de société auquel on s'adonne autour d'une table ou "pour de vrai", et de nos jours sur Internet. Incarner un personnage, inventer des dialogues avec ses partenaires, stimuler l'imaginaire est l'enjeu de ces parties qui s'effectuent sans gagnants ni perdants, uniquement pour le plaisir de s'immerger dans un autre monde, et de simuler une façon de vivre d'autrefois, de se créer des émotions démodées.

UN UNIVERS ORIGINAL

Il existe, en France, une fédération ad hoc. On y trouve des invitations à devenir soldat de l'an 1000, héros de Star Wars ou vampire, moyennant cotisation et participations aux frais de bouche. Cette forme de conte interactif fondé sur les relations sociales a parfois été stigmatisée, car elle peut déboucher sur des jeux de guerre violents, des dérives, des troubles psychologiques.

Denis Dercourt plonge dans cet univers original, qui n'est pas totalement sans lien avec celui de son premier film : comme les musiciennes de La Tourneuse de pages, les hussards de Demain dès l'aube sont épiés par le cinéaste au moment où ils perdent le sens des réalités, à l'instant où ils risquent la fausse note.

Il est d'ailleurs encore question de concert, ici : Mathieu (Jérémie Renier), frère aîné de Paul, chargé de veiller sur lui, est un pianiste virtuose. C'est au cours d'une période de tracas que le film le cueille : déstabilisé par une rupture sentimentale et par la maladie incurable de sa mère, il a perdu le feu sacré, délaisse son art. Entraîné dans l'univers napoléonien où s'épanouit Paul, d'abord réticent, perplexe, il se laisse aspirer dans une spirale dangereuse.

Désarmant, intrigant, dissertant sur la confusion des identités, l'usage du masque et la confusion entre la gamberge et le réel, le film de Denis Dercourt choisit de dépeindre avec une sèche distance l'espèce de folie qui s'empare de ces adeptes du dolman - vêtement des hussards - et du duel à l'épée.

A la schizophrénie de personnages qui usent de leur jeu apparemment inoffensif pour s'adonner à des rituels d'humiliation, de provocation et d'honneur bafoué à laver dans le sang, répond celle de Dercourt : un film habité par le brouillage des notions de réel et de virtuel au point de guetter avec fascination le basculement dans le thriller, le cinéma de genre, sans franchir le pas.

L'excentrique reste mental, le cinéaste se refuse à user du lyrisme, à entraîner le spectateur dans le trouble de ses héros. Comme s'il voulait garder le contrôle. Ce choix du traitement glacé d'un sujet expressionniste surprend.

Film français de Denis Dercourt. Avec Vincent Perez, Jérémie Renier, Aurélien Recoing, Françoise Lebrun. (1 h 40.)

Jean-Luc Douin

Sorade
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Inscrit le: 31/05/2009

J'ai lu les deux articles et j'ai regardé les extraits, je trouve cela vraiment dommage que la presse déforme autant certains sujets, ici le "jeu de rôle" (plutôt reconstitution trop poussée a mon gout).

Je poste ce message car je trouve cela dommage de voir venir mon grand père et me montrer un article de journal et de me demander : " c'est ça que tu fait ? Fait attention, c'est dangereux...". Heureusement nous pouvons tous expliquer a notre entourage que le film ne dépeint pas le Jeu de rôle, ni le gn, cependant je pense que cela ne risque pas d'aider au développement du Gn et du Jdr en France. Surtout qu'a mon avis le réalisateur c'est bien documenté sur le sujet et doit en savoir autant que nous sur le sujet.
Je retrouve ici le sentiment d'incompréhension des gens vis a vis de l'airsoft, combien l'airsofteur doit faire attention et expliquer et re-expliquer pour ne pas passer pour un facho.

Je trouve cela triste, mais j'irais cependant voir le film en le regardant de mon œil de cinéphile et j'espère tout de même l'apprécier :D

Antoine41
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Inscrit le: 05/03/2009

Mouais moi aussi j'ai trouvé l'image renvoyé par le film excessive et déformée.

Mais bon le cinéma n'est pas un documentaire , Taxi ne représente pas les taxis marseillais et les forces de l'ordre etc etc....

Bref qu'un cinéaste décide d'utiliser ce ressort scénaristique libre a lui.

Le seul regret c'est qu'il mélange beaucoup de chose et que comme l'image de notre loisir vis a vis du grand public n'est déjà pas très clair ça risque pas de la rendre moins floue.

Ismaldris
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C'est la le problème.
Quand on voit TAXI on sait que les taxis ne sont pas comme ça...
Notre activité est encore largement méconnue et les commentaires dans certaisn médias surfent sur cette méconnaissance et en rajoutent...
Voir notamment télérama:

Télérama - Blottière Mathilde Critique film (Demain dès l'aube)
Il y a de l'audace dans ce scénario. (...) Dommage que Denis Drecourt cherche à tirer le film vers le thriller. (...) Le cinéaste a, aussi, le mérite de poser la question de l'évasion par la fiction. Quand Demain dès l'aube décrit la logique sectaire des jeux de rôles et les déviances flippantes de leurs participants, le cauchemar prend corps. Enfin...

fannon
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Et oui encore les stéréotype du jeux de rôle à cela on rajoute un amalgame (reconstitution, jeux de rôle) et on retrouve certains commentaires déformant la réalité du jeux de role (au sens large) et malheureusement ceci est très nuisible.

Maintenant il ne faut pas oublier que c'est à nous (joueurs, organisation) de modifier cette image auprès du grand public.

Durant le dernier week end de juille un GN a eu lieu près de Langres dans le Fort Cognelot.
Durant ce GN une équipe de journaliste a été présent.
la vidéo que france 3 Lorraine Champagne Ardennes a diffusé samedi soir durant le 19/20, la vidéo est disponible en téléchargement ici : thélia passe à la tv sur france 3

je trouve que c'est un point positif dans le but d'expliquer, promouvair et faire partager cette passion aux personnes ne la connaissant pas.

il ya d'autre moyen bien sûr: expliquer à son entourage, lorsque certains promeneurs se retrouvent au milieu d'un GN, on peut passer quelques minute a expliquer ce que l'on fait...

Mais c'est vrai que ces moyens ont moins d'effet que certains articles de presse (très dévastateur).