Une armure en lin façon antiquité !
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Traduction sommaire d'un article de Der Spiegel :
http://www.spiegel.de/wissenschaft/technik/0,1518,675814,00.html
c'est pas une citation, mais un résumé wrote:
Des archéologues ont reconstitué l'armure en lin mentionné dans de nombreux récits antiques et dont le porteur le plus connu était Alexandre le grand.
Je passe le détail des difficultés techniques (trouver du lin fait main) et mentionnerai seulement que pour ceux que cela intéresse ils expliquent un peu la méthode de fabrication de l'armure, pour détailler un peu ce que ça donne et les performances :
Le lin est en fait encollé en plusieurs épaisseurs (avec de la colle de lin si j'ai bien compris - ils avaient initialement testé de la colle de lièvre).
Une fois réalisé, ils ont testé l'armure avec des répliques d'armes d'époque.
Et il se trouve que le lin se comporte alors d'une manière similaire au kevlar moderne, capable d'arrêter une flèche par répartition de l'impact grâce à la flexibilité du matériau.
Ils ont testé des armures de 11, 15 et 20 couches de lin. Face à une flèche tirée à 7,5 mètres de distance avec une force de 25 livres, la pénétration n'est profonde que d'1 centimètre. Avec 45 livres, 2 centimètres. Avec 60 livres, la flèche passe le lin pour les 11 et 15 couches, mais ne s'enfonce que de 3,5 centimètres avec le 20 couches.
[NdT : si j'ai bien compris, c'est la profondeur de pénétration de la pointe de la flèche au-delà du lin alors qu'il n'y a rien derrière. Donc s'il y avait de la chair, la flèche pénétrerait beaucoup moins, faisant à peine une entaille.]
À 15 mètres de distance, seules les flèches tirées avec 60 livres de force de traction passent le lin, s'enfonçant à peine de 2 centimètres. À 30 mètres, elles ne font qu'égratigner la surface.
Les coups d'épées, de couteaux de hache et de masses d'armes ne passent pas le lin non plus [NdT : pas sûr de comment ils les donnent leurs coups. Avec force, sans doute, avec technique, je doute].
Comparé à des armures de métal, ce type de protection offre des avantages non-négligeables : économique, léger, aéré, moins chaud, de production plus facile.
Pour l'imperméabilisation, la cire d'abeille, la résine de pin ou la graisse de mouton pouvaient s'utiliser.
Voilà, la prochaine fois que j'ai besoin de me faire une armure de GN, je ne m'ennuie pas à faire un truc couteux et lourd en métal, j'utilise du lin !
hache et masse n'ont pas besoin de traverser l'armure pour causer des degats, c'est leur utilité principale d'ailleur (surtout masse). meme une épée cause des degats a travers une armure. cette partie du test est sans interret
d'autre part, a mon avis, 20 couches de lin tressé et encollé, sans compter l'isolation a l'eau, ca fait quand meme une sacrée epaisseur, et ca va clairement pas etre souple.
un autre truc, le lin c'est tres cher maintenant. avant, y avait que ca et la laine pour faire des vetements, c'est plus le cas.
par contre, c'est un systeme interessant. voir si c'est realiste avec un tissus moins cher et une colle bon marché (colle d'os, ou meme colle a bois a la limite) pour du GN, c'est tout a fait envisagable.
60 livres c'est vraiment un minimum pour les arcs de guerre... On tournais plutôt au niveau de 80 livres... Les arcs de 25 livres sont même léger pour le tir à l'arc actuellement (sauf en GN ou c'est déjà trop). Bref, je ne suis pas convaincu par la reconstitution des armes employées pour tester l'armure (par exemple : Ont-il utilisé des flèches actuelles, plus légères ?).
Il y a des gens qui ont procédé à des expérimentations sur le linothorax (puisque c'est le nom de la bête). Je vous laisse tirer vos conclusions :
http://en.wikipedia.org/wiki/Linothorax#University_of_Wisconsin-Green_Ba...
http://www.uwgb.edu/aldreteg/Linothorax.html
http://www.youtube.com/watch?v=0ERSx1o8wwk
Personnellement, ça ne m'étonne pas du tout, vu l'efficacité des gambisons médiévaux.
Je ferais remarquer que les tests de résistance aux flèches se font tout de même à de très courtes distances.