Fabriquer ses anneaux de cotte de mailles
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Cet article entend donner au débutant les bases nécessaires à la fabrication d'anneaux de cotte de maille. Ecrit par et pour des débutants, il laisse volontairement de coté une grande partie des techniques possibles pour se concentrer sur le « facilement accessible ».
I – Reflexions préalables
1.1 : Evaluation de motivation
Fabriquer une cotte de maille demande un travail énorme. Avant de vous lancer, demandez-vous si vous avez vraiment le temps et le courage pour une telle entreprise. Si vous avez des hésitations, tentez de réaliser quelques essais sur de petites surfaces, en montant par exemple un camail. L’idéal est de commencer avec quelqu’un qui n’en est pas à sa première maille et qui pourra vous faire profiter de son matériel et de son expérience. Si vous vous sentez prêts, alors il est temps de réfléchir plus avant.
1.2 : Définition d’un projet
Comme nous l’avons laissé entendre plus haut, vous n’êtes pas obligés de monter tout de suite un vêtement très long demandant un travail phénoménal. Il existe des alternatives, des projets intermédiaires.
Le camail
Cette « cagoule » de maille peut constituer un début extrêmement formateur. En effet, si la surface de maille à monter est bien plus réduite que celle d’un haubert, et donc le temps de réalisation en conséquence, la complexité du montage du camail réclame le recours à des techniques très variées. Agrandissements, montage en cercles concentriques, liaisons à 45° sont des techniques que l’on ne retrouvera pas forcement dans les autres projets mais leur maîtrise fera de vous un « tricoteur » averti. Toutefois, attendez-vous à commettre des erreurs et à devoir démonter votre travail pour les corriger.
Le T-shirt de maille (Byrnie)
C’est l’alternative la plus simple sans être la plus rapide à monter. Il ne réclame aucune technique particulière. Les manches sont montées sans changement de sens et les réductions à la taille sont facultatives.
Le Haubergeron
Avec manches longues, et descendant à mi-cuisse minimum, il vous demandera de maîtriser les contractions et les agrandissements, les changements de sens pour les manches, et la quantité de travail demandée est de loin la plus importante des 3 alternatives présentées. Toutefois, vous pouvez partir sur le projet du t-shirt et le rallonger en haubergeron en cours de montage. Pour cela, il vous suffira de monter le t-shirt sur toute sa longueur (jusqu’aux hanches) sans les manches, et de prendre la décision à ce stade au sujet des manches et de la longueur finale.
Notez bien que la réalisation d’anneaux va inévitablement réclamer un investissement forfaitaire. Obtenir tout le matériel nécessaire et s’arrêter à un camail peut paraître un mauvais calcul. Cependant, la matière première, à savoir le fil, sera aussi un poste important dans le budget de votre projet, d’où l’intérêt de ne pas se tromper sur les quantités achetées.
1.3 : Choix de la maille
Il existe différentes possibilités de lier vos anneaux entre eux. La maille la plus répandue est l’européenne 4 en 1. Elle donne une armure extensible, d’un bel effet, et est très facile à maîtriser. Pour un début, c’est le choix le plus raisonnable que vous pouvez faire.
Sur le même schéma mais avec un nombre d’anneaux différents vous trouverez :
- La maille royale 8 en 2 dans laquelle tous les anneaux de la 4 en 1 sont doublés. Avec le même type d’anneaux, elle sera deux fois plus dense, deux fois plus lourde, deux fois plus longue à monter, et bien moins extensible qu’une 4 en 1.
- La 6 en 1, alternative à mi chemin entre la 4 en 1 et la royale. Elle aussi est longue à monter et plus complexe dans les contractions / agrandissements. Son rendu est très intéressant, à condition de faire une maille ajustée au plus près du corps et de ne pas la porter avec les anneaux en extension.
Vous entendrez parler aussi de maille japonaise, perse, normande, ou encore dragonscale … Ces mailles sont très spéciales et méritent à elles seules une suite d’articles. Vous trouverez plus de détails sur cottesdemailles.com et en lançant une recherche sur Internet.
Conseil général : afin d’acquérir la maîtrise et l’expérience nécessaire tout en obtenant un résultat intéressant, tant au niveau du rendu que de la souplesse de montage et de port, commencez par monter de la 4 en 1. Si vous voulez absolument une maille dense, vous pourrez augmenter le diamètre de fil et réduire celui des anneaux (cf. 1.4.2). Pour la suite de ce dossier, nous nous limiterons à des informations valables dans le cas d’une 4 en 1.
1.4 : Choix de la matière première
Le choix du fil fait entrer en ligne de compte votre budget, le diamètre des anneaux que vous désirez et l’entretien que vous êtes prêts à faire sur votre maille. Il est déroutant de constater que l’on peut prendre n’importe lequel de ces paramètres comme point de départ de notre réflexion. Nous choisirons donc arbitrairement le budget et partirons du principe, arbitrairement toujours, que vous souhaitez le réduire au minimum. Les solutions de l’achat d’anneaux et des ressorts sera donc laissée de côté : elles sont coûteuses et nous n’avons pas assez d’information dessus pour nous attarder sur le sujet.
1.4.1 : Le Fil
Il existe beaucoup de fils différents, et vous trouverez sur Internet des boutiques qui proposent des anneaux faits de métaux « exotiques ». Titane, niobium, aluminium anodisé, inconel … Ces anneaux coûtent extrêmement chers et sont surtout utilisés pour la bijouterie et éventuellement la « décoration » des cottes de maille. Oubliez tout ça pour votre première cotte de maille. Le choix du fil va dépendre surtout de la disponibilité des différents métaux et de votre budget.
Acier Recuit | Acier Galvanisé | Acier Inox | |
Prix | 1 | 2 | 3 |
Disponibilité | 1 | 2 | 3 |
Entretien | 3 | 2 | 1 |
Malléabilité | 3 | 2 | 1 |
Facilité de coupe | 3 | 2 | 1 |
Solidité de la maille | 1 | 2 | 3 |
1 : Elevé – 2 : Moyen – 3 : Faible
L’acier recuit
C’est l’acier le plus brut que l’on puisse trouver. Il est utilisé en maçonnerie. Il se trouve difficilement en magasin de bricolage. Vous aurez plus de chance d’en trouver chez un marchand de matériaux de construction ou dans une tréfilerie. Il est souvent recouvert d’une couche noire protectrice qui s’en ira très vite pour laisser un fil brun qui finira par rouiller. Bien que très bon marché, il demandera un entretien fréquent de la maille avec des huiles et des anti-rouille. (voir la partie sur l’entretien de la cotte de maille). Cet acier est apprécié pour le rendu authentique qu’il donne à la maille et les possibilités de rivetage des anneaux qu’il offre.
L’acier galvanisé
C’est le plus largement utilisé et celui que vous trouverez le plus facilement, dans les magasins de bricolage et chez les marchands de matériaux, pour les menus travaux et la clôture. La couche de zinc qui le recouvre permet de réduire l’entretien de la maille au minimum puisqu’elle protège de la corrosion. Cette couche, brillante à l’achat, ternira au cours du temps pour finir au gris mat.
L’acier inox
Rare, cher et difficile à travailler (surtout à couper), il permet d’obtenir une maille fantastique, brillante, qui ne terni pas, qui ne rouille pas, et d’une solidité remarquable (avec des dimensions d’anneaux adaptées bien sur). On peut trouver de l’inox 304 (le même que celui utilisé pour les couverts de table) dans les tréfileries, pour un prix au moins double de celui du galvanisé. Le choix de ce fil est une alternative exotique, luxueuse, et un rien insensée. Pour éviter d’entrer dans les détails, je vous renvoi à ce sujet vers l’article « De l’acier inox » sur Trollcalibur.com.
Conseil général : choisissez de l’acier galvanisé, voir recuit si vous êtes prêts à l’entretenir.
1.4.2 : Dimensions des anneaux
Pour choisir votre fil et vos anneaux, vous devez réfléchir à la densité de la future maille. Elle est mesurée par le rapport section du fil sur diamètre externe des anneaux. Ainsi la densité d’une cotte de maille en anneaux de 10 mm en fil de 1.8 mm sera de 1.8/10 = 0.18. Généralement, c’est ce rapport qu’il vous faudra rechercher lors du choix de la taille de vos anneaux et du fil adéquat. Une maille lourde aura quant à elle une densité tournant aux alentours des 0.25, mais sera difficile à monter et à porter.
Gardez à l’esprit les généralités suivante :
- Plus la densité de votre maille sera importante, plus elle sera lourde.
- Des anneaux trop gros avec un fil trop fin donneront une maille fragile, capable même de se démonter sous son propre poids.
- Plus vos anneaux seront petits, plus la coupe des ressorts et le montage seront longs.
- Plus votre fil sera épais, plus la coupe des anneaux et le montage seront difficiles.
Voici un tableau qui vous guidera dans votre choix :
Maille standard | ||
Fil | Anneaux | Densité |
1,2 | 6 | 0,20 |
1,4 | 8 | 0,18 |
1,8 | 10 | 0,18 |
2,0 | 10 | 0,20 |
Maille lourde | ||
Fil | Anneaux | Densité |
1,0 | 4 | 0,25 |
1,4 | 6 | 0,23 |
1,8 | 8 | 0,23 |
2,0 | 8 | 0,25 |
Il existe un type d’anneaux très répandu qui constitue presque un « standard » : anneaux de 10 mm de diamètre externe en fil de 1.8 mm de section. Cela constitue un bon compromis entre le poids, la densité, la difficulté de travail et la longueur de montage.
II – Travail Préparatoire
Il est maintenant temps de trouver la matière et les outils pour fabriquer vos anneaux.
2.1 : Se fournir en fil
Maintenant que vous avez déterminé le fil qu’il vous faut, vous allez devoir trouver un fournisseur. Mais quelque soit l’acier que vous cherchez, vous avez tout intérêt à tenter de vous fournir dans une tréfilerie. Ces professionnels du fil métallique ont un grand choix d’aciers et de sections, dans des quantités élevées. C’est le seul endroit à ce jour où nous avons pu trouver du fil d’acier inox. Les tréfileries vendent le fil au kilogramme et leurs prix sont bien souvent inférieurs à ceux pratiqués par les détaillants. Enfin, la rupture de stock sur des fils aussi courants que le fil galvanisé ou recuit est très rare. Ce sont toutefois des professionnels, et l’achat « en direct » sur de petites quantités n’est pas toujours possible. A ce sujet, je vous renvoi vers l’article « De la recherche de nouveaux matériaux ».
Comme nous l’avons dit plus haut, le fil recuit peut être trouvé chez les marchands de matériaux. Parfois grossistes pour les professionnels, ces commerçants pratiquent des prix tout à faits raisonnables.
Enfin, les enseignes les plus accessibles, les plus répandues, mais aussi les plus chères et parfois les moins bien fournies, tant en quantités qu’en gamme de fils différents, sont les magasins et grandes surfaces de bricolage. (En France, Castorama, Leroy Merlin). Vous y trouverez à coup sur du fil galvanisé en sections faibles (0.8 à 1.4) pour le menu bricolage et en grosses sections pour la clôture (2.2… 2.5).
L’avantage des détaillants est que vous pourrez vous réapprovisionner en cours de montage, selon vos besoins. Si vous achetez dans une tréfilerie, c’est à coup de demi bobine qu’il vous faudra vous approvisionner, soit 25 à 50 Kg. C’est un choix à faire, et aussi une question d’accessibilité. Les industriels ou les grossistes se font bien plus rares que les grandes enseignes…
2.2 : Du fil aux anneaux
Cette étape va encore une fois dépendre du fil et des anneaux choisis. Deux méthodes s’offrent à vous : une manuelle et une électrique. Un fil tendre (recuit ou galvanisé) ou de petite section (1 à 1.6) pourra être transformé en anneaux manuellement. Mais si vous avez opté pour du gros fil galvanisé ou inox (1.8, 2 ou plus), il est fortement conseillé d’avoir recours à la méthode électrique.
2.2.1 : La méthode manuelle
Même si cette méthode est dite « manuelle », elle n’exclu pas la construction d’une « machine » simple. Une bonne planche de contreplaqué ou des tasseaux de récupération, une tige métallique percée pour enficher le fil, quelques équerres et quelques clous pour consolider, suffiront à réaliser cet instrument. Il est représenté en détail par le schéma suivant.
La tige est tordue manuellement à l’aide d’un étau. Si vous n’avez pas d’étau, sortez dans la rue, trouvez une grille d’égouts et vous aurez ainsi un bon substitut à l’étau. Ensuite, elle est simplement posée dans le cadre en bois. Elle en est retirée à chaque fois qu’un ressort est achevé.
Faites attention lorsque vous terminez un ressort: l’énergie emmagasinée par le mandrin va alors se relâcher et le faire tourner en sens inverse quelques secondes. Ne relâchez pas d’un seul coup, maîtrisez le retour d’énergie et faites attention à vos extrémités.
Cette méthode très rustique est indiquée pour les projets de faible envergure (bracelets, camail…) et comme nous l’avons dit plus haut, les fils tendres et de faible diamètre. Le fait que la tige métallique soit tordue manuellement vous limitera aussi dans la taille des anneaux. Il apparaît en effet difficile de tordre une tige d’un diamètre supérieur à 10mm.
2.2.2 : La méthode électrique
Cette fois, nous allons avoir recours à l’aide d’une perceuse pour réaliser les ressorts qui serviront à la fabrication des anneaux. Si vous avez un étau robuste fixé à un établi solidaire du sol, vous pourrez vous permettre de simplement bloquer la perceuse dans l’étau pour enrouler votre fil. Toutefois, il est conseillé de fabriquer ici aussi un cadre en bois pour soutenir cet appareillage.
Si votre axe n’est pas soutenu à son extrémité par un support quelconque, il risque de vriller. Dans ce cas, réduisez sa longueur jusqu’à obtenir une rotation selon un seul axe. Pour un axe de 8mm de diamètre tournant sans support, 70 cm est un maximum. Mieux vaut faire des boudins quasi parfaits sur de petites longueurs que d’en faire des longs pleins d’irrégularités. Souvenez vous que les irrégularités génèrent des pertes.
Les problèmes principaux posés par cette méthode sont :
Problème | Solution |
Le déroulement du fil ne sera pas exempt de nœuds si vous travaillez à partir de bottes plutôt que de bobines. | Rembobiner le fil sur un dévidoir de câble qui sera fixé au sol ou à l’établi. |
Une vitesse de rotation de la perceuse trop élevée empêchera de réaliser des ressorts réguliers et provoquera des pertes en matière première. | Utiliser un variateur de vitesse ou une perceuse avec variateur intégré et travailler à une vitesse adaptée afin de bien contrôler l’enroulement du fil. |
La force de la perceuse exige de guider le fil à deux mains. | Travailler en binôme. |
Le travail à la perceuse n’est pas sans risque. En effet, votre main peut être entraînée avec le fil à tout moment et se retrouver écrasée entre l’axe et le fil. C’est pour cela que le port de gants rembourrés en cuir (type gants de chantier) est indispensable. De plus, conservez toujours une distance minimale de 20 cm entre votre main la plus proche de l’axe et l’axe lui même, surtout lorsque vous travaillez à grande vitesse.
Il est aussi indispensable de travailler à deux sur ce type de système : l’un guide le fil avec ses deux mains pendant que l’autre actionne la perceuse en surveillant le bon déroulement et enroulement du fil.
Ici, nul besoin de modifier l’axe métallique. Il sera enfiché directement dans les mâchoires de la perceuse. Pour amorcer le ressort, le fil sera simplement inséré entre les mâchoires de la perceuse et tordu à 90° par rapport à l’axe.
Cette méthode, bien que plus lourde que la précédente à mettre en œuvre, permet la production de ressorts en masse.
Si l’on prévoit de faire beaucoup d’anneaux, au moins la quantité nécessaire à la fabrication de deux hauberts, mieux vaut monter au moins un cadre simple comme présenté plus haut. Pour les plus motivés, sachez qu’il est possible de construire un appareillage complexe. Sans rentrer dans les détails d’un sujet qui mérite un article à lui seul, les points clés de la fabrication d’une machine de production de masse sont :
- un cadre permettant l’utilisation d’un axe de grande taille (1m ou plus)
- un dévidoir de fil fixe (fixé à l’établi ou au sol)
- un variateur de vitesse
- une pédale interrupteur dispensant du travail en binôme
- une perceuse tournant dans les deux sens, permettant de débobiner le fil des boudins ratés
2.3 : Des ressorts aux anneaux
Nous avons réalisé nos « ressorts » de fil. Il s’agit maintenant de les couper dans le sens de la longueur afin d’obtenir les anneaux tant attendus. Ce travail sera presque aussi long que le montage de la maille lui même, et il est de loin le plus fastidieux.
Le choix de l’outil de coupe dépendra de plusieurs paramètres :
- du fil que vous avez choisi : sa dureté et son diamètre. Cf. tableau en 1.4.1.
- de l’ampleur de votre projet, donc du nombre d’anneaux à réaliser
- du résultat que vous souhaitez obtenir : netteté de coupe, géométrie des anneaux
- du confort d’utilisation : facilité de coupe, rapidité d’exécution
Le budget est bien évidemment encore un paramètre important. Mais nous partirons du principe que vous l’avez défini précédemment. Cependant, à moins d’être dans une optique de pur « essai » sur la maille, que votre projet est volontairement indexé sur les solutions les plus accessibles, par exemple un camail en fil recuit de 1.3mm, il est conseillé d’investir dans de bons outils.
2.3.1 : De la qualité des outils
La qualité des outils de coupe est très variable, et à dénomination égale, la performance est très différente. Les grandes surfaces proposent des pinces dites « mini coupe boulons » pour 10 EUR environ. Cela dit, en vous adressant à un bon quincaillier, vous pourrez trouver une pince portant la même dénomination, coûtant près de 4 fois le prix de la précédente. Pourquoi une telle différence de prix ? A cause d’une réelle différence de performances.
Un exemple concret : avec une pince coupe boulons « discount », vous couperez un à un, voir deux par deux, et au prix d’une bonne pression, des anneaux en fil galvanisé de 1,8mm. Avec une pince dite elle aussi « mini coupe boulons » de marque, c’est 4 ou 5 anneaux que vous couperez d’un seul coup et sans effort. De plus, si vous comparez ensuite la netteté de la coupe et le rendu final de l’anneau fermé, la différence sera flagrante. L’usure d’une pince haut de gamme (traitée chrome vanadium par exemple) sera aussi nettement moins rapide que celle d’une pince bon marché. Enfin, les pinces de marque, haut de gamme, sont garanties par le fabriquant. Renseignez vous lors de votre achat pour être sûr toutefois. Mais si votre pince venait à casser ou à s’émousser irrémédiablement, vous serez alors heureux d’avoir une garantie. Sachant le nombre phénoménal de coupes que vous allez réaliser, ces deux derniers paramètres sont à prendre en compte.
Donc interrogez-vous bien : selon l’ampleur de votre projet, l’investissement dans un bon outil de coupe est peut être rentable.
Ne cédez pas non plus à la tentation de la surenchère. Si vous n’êtes pas équipé, et que vous prévoyez de travailler un fil relativement tendre et de diamètre courant, préférez une pince coupante classique de qualité à un mini coupe boulon de mauvaise facture. La dureté des mâchoires, due à la qualité de l’acier et à son traitement, définira la durée de vie de la pince, et un mini coupe boulon émoussé ou désaxé ne vaudra pas une bonne paire de tenailles en état. Il en va de la maîtrise de votre budget et de la propreté de vos coupes.
2.3.2 : Les différents outils
La tenaille russe
C’est l’outil de base, le meilleur marché, le plus couramment disponible dans une boite à outils. La coupe se fait avec les cotés des mâchoires, perpendiculairement au ressort. La coupe est tout à fait acceptable sur des fils recuits et galvanisés jusqu’à 1,5 mm de diamètre. De 1,5 à 2 mm, la coupe sera réalisable, mais inconfortable et d’une netteté passable. La tenaille russe est donc à réserver à des projets de petite ampleur.
La pince diagonale
Prenez-la « coupante en bout » et vous pourrez couper vos ressorts parallèlement à leur axe. Elle offre à peu près les mêmes caractéristiques qu’une tenaille russe, pour un prix et une disponibilité équivalente. Son choix face à la tenaille est une question de goût. Sur des fils de petit diamètre, vous pourrez peut être couper plus d’anneaux simultanément, mais la différence est minime.
La cisaille aviation
A ce niveau, nous passons tout de suite dans les outils « lourds », à condition bien sûr d’investir dans de la qualité. Cette pince permet une rapidité de coupe dépassant peut être tous les outils de cette liste, à condition que la mâchoire puisse passer à l’intérieur du ressort bien sûr. Une cisaille aviation est démultipliée ou non, cela dépend de sa qualité encore une fois. La démultiplication vous permettra de couper vos anneaux à moindre effort et de couper de gros diamètres de fils (à partir de 1.8mm galvanisé). La cisaille aviation produit des coupes très droites et très nettes de type « // », mais au prix d’une légère déformation de l’anneau. Cette déformation est toutefois rattrapable à la fermeture de l’anneau, une légère torsion avec la pince suffisant à récupérer sa géométrie.
Le mini coupe boulon
Appelé aussi pince pour corde à piano, c’est l’hercule des outils de coupe. Construit sur le même principe qu’un coupe boulon de grande taille, il coupe des fils d’une dureté exceptionnelle. Ce type d’outil est indispensable si vous avez opté pour de l’inox, en particulier d’un diamètre supérieur à 1.5mm. Il produit des coupes très propres de type « >< » sans déformation de l’anneau. Comme tout coupe boulon, cette pince est fortement démultipliée, ce qui vous garanti un travail à moindre effort. Préférez un modèle avec ressort d'ouverture entre les branches, contrairement à celui présenté sur la photo, cela vous facilitera grandement la tache.
Personnellement, je vous recommande la marque allemande KNIPEX. Ces outils sont traités, éprouvés, garantis, et offrent des performances exceptionnelles, supérieures même à d'autres marques leaders du marché.
En résumé
- si vous voulez faire des économies et que vous travaillez un fil tendre : tenailles ou pince coupante, jusqu’à du galvanisé en 1.8mm.
- si vous voulez couper vite de grandes quantités d’anneaux, quel que soit le diamètre du fil (jusqu’à 2mm), : cisaille aviation, si possible démultipliée
- si vous voulez couper du fil dur (inox) ou de gros diamètre (2mm ou plus), optez pour un mini coupe boulon de qualité.
Il existe bien évidemment d’autres techniques de coupe, mais nous les laisseront volontairement de côté car elles ne seront jamais aussi accessibles, faciles de mise en œuvre, et « bon marché » que la coupe à la pince. Sachons rester raisonnables …
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Basé(e) sur une oeuvre à www.trollcalibur.com.
Exellent article bien complet. Cela dis j'aurais quelleques précisions à apporter :
- Premièrement, il me semble improbable, avec le matériel sus-cité, de pourvoir faire des diamétres inférieurs à 8mm. Pourquoi ? Déjà l'axe sur lequelle on enroule le fil vas être fin. Ce dernier étant fragilisé par le trou que l'on aura crée afin de coincer le fil à l'intérieur, risque de cassé a cause de la force crée par la tension du fil. Vous me direz que la solution serait de faire des ressorts plus petits, genre 10 anneaux. Dans ce cas, effectivement, l'axe tiendrais, mais les pertes de fil serait trop importante pour que ce soit rentable sur l'ensemble d'une cotte.
- Deuxiémement, on peu trouvez du fil pas cher dans les coopérative agricoles. Le fil est vendu au poid, comme dans les magasin de materiaux. On trouve ainsi des rouleaus de 10/15Kg pour ~15€ ce qui rend le fil bien meilleur marché que dans les magsins de bricolage/jardinage ou l'on ne trouve, en régles général, que des rouleaux de 40m ( ~1Kg) pour ~15€. C'est pourquoi, je pense que bricotruc et autre castomachin sont juste bien pour du matériel d'apoint, pour réparer votre cotte de mailles, ou si vous n'avez plus de fil et qu'il vous manques quelques anneaux.
A bon entendeur :)
Les anneaux en 6 mm se montent très bien, avec mon binôme, nous sommes en train de monter notre cotte en recuit, et nous avons cassé deux tiges. Nous avons trouvé comme solution de coincer le fil dans la perceuse, ce qui permet de ne pas avoir de trou dans le fil et donc de ne pas fragiliser le fil.
Pour ce qui est des coopératives agricoles, je n'ai pas essayer mais chez gamm'vert (je crois) nous avons trouvé notre avier recuit pour 30Euro les 5 kilo c'est plus cher que ce que tu dit mais j'ai cherché pendant lontemps une coopérativ et je n'en ai pas trouvé ...
Enfin bon, j'me contente de ce que j'ai =D
A +
Duralex =D
et sa ne pose pas de probleme si les maille sont plus grosse on ne doit pas arreter des vrai épée ou de vrai fleche
Le cuivre s'oxyde et forme du vert-de-gris toxique très rapidement. De plus c'est un métal assez mou et il y a de fortes chances pour que les anneaux s'ouvrent rapidement sous le porpre poid de la cote.
Juste une petite participation personnelle suite à mon expérience récente (bon, qui date d'un an, certes):
Pour la découpe des anneaux avec un budget faible (enfin, relativement) et une rapidité et efficacité déconcertante:
- prendre une planche suffisamment longue pour y placer dans la longueur un ressort (voire deux à la suite, selon vos ressorts, les miens faisaient 50cm de long)
- y clouer deux baguettes / liteaux / planches étroites et espacés d'une largeur correspondant au diamétre des ressorts,
- insérer un ou deux ressorts selon votre support entre les deux baguettes / liteaux / planchettes ET SURTOUT CES RESSORTS DOIVENT ETRE ENFILES SUR UNE TIGE TYPE FER A BETON, d'un diamètre largement inférieur au diamètre intérieur des ressorts (dans mon cas, diamètre intérieur des anneaux: 10mm, fer à béton: 6mm)
- fixer le fer à béton au support afin que ce dernier ne puisse pas se retirer du support pendant la découpe: par exemple avec des clous à chaque extrémité du ressort (il ne doit pas pouvoir se promener le long du fer à béton)
- enfin, se faire plaisir en passant une coup de meuleuse avec un disque pour acier le long du ressort. Une pince coupante permettra de rectifier les ratés éventuels. VOTRE PLAISIR DE LA DECOUPE NE SERA BIEN SUR COMPLET QUE SI VOUS PORTEZ DES GANTS, UN MASQUE, DES LUNETTES ET DES PROTECTIONS AUDITIVES.
Vu le prix d'un disque, le budget reste faible, si l'on peut disposer d'une meuleuse évidemment. Le temps de coupe est très réduit, la pénibilité nulle, et en plus la coupe des anneaux sera parfaitement droite, si bien que les anneaux pourront être aboutés proprement. Autre point: le ressort à tendance à tourner sur lui-même pendant la découpe, si bien que le disque le coupe de manière oblique: c'est finalement un avantage car les anneaux se referment sur un biseau, les rendant très difficiles à ouvrir.
Désolé du roman, mais là tout de suite je n'avais pas de photo de mon dispositif.
Espérant avoir apporté ma petite pierre à l'édifice
ok merci mai ces du cuivre solide j en sui a une cagoule et j ai commencer la cotte pour le corp et ca tient super bien
sinon avec un minimun d entretien le cuivre ne s oxyde pa trop vite et c es facille a monter
est que du fil d'acier zingué en ø1.3mm avec des anneaux de 10mm soit une densité de 0.13 serait utilisable pour faire un camail ? et combien de bobines comme celles ci devrais-je utiliser environ? http://www.castorama.fr/store/Fil-galvanise--13-mm-x-40-m-PRDm152486.html?sortByValue=lowHighPrice&navCount=0&navAction=push
pour la cote de maille si on utilise du cuivre sa ne gene pas