Reconstitution

Portrait de Tiksam

Gravure sur lame d'épée acier

Pour un ami, j'ai gravé des motifs viking sur sa longsax de reconstitution viking

 

Ici j'ai fait une gravure à l'acide, c'est trèèèès DANGEREUX, ne testez pas si vous n'y connaissez pas grand chose.

Par contre, un pote m'a fait découvrir une vidéo sur youtube ou on peut faire la même chose SANS DANGER AUCUN avec de l'eau salée et une pile 9v!

Et oui: tapez "metal etching" sur youtube et vous tomberez sur cette vidéo:

 

 

 

 

 

Une autre en français:

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=AHw6GduIGcw

En gros elle creuse l'acier sur 3-4 dixièmes de millimètre comme moi avec l'acide sur de l'acier en électrisant de l'eau salé avec une pile. Du coup exit les dangers de l'acide et ce n'est pas avec une pile 9v que vous risquez de vous électrocuter.

 

Et un lien de coutellerie en français et en image:

http://coustil.free.fr/atelier_gravure_fr.html

 

Dans tous les tutos, notamment en anglais (electric etching), certains utilise de l'acier inoxidable car ça se dissout moins vite etc... comme "électrode" trempant dans le bains d'électrolyse. L'acier inox (stainless steel) est malheureusement à éviter:  en effet, l'inox est un mélange à bas de chrome entre autre et l'électrolyse créé des vapeurs d'hexachrome trucmuche qui est hautement cancérigène. C'est le seul truc que j'ai vu à risque dans cette technique. Mais bon, après pour la dangerosité de cette vapeur, il faudrait connaitre la quantité à inhaler pour le considérer comme dangereux pour la santé. Là, je n'en sait rien., donc ça se trouve, c'est peut-être "inoffensif" avec cette technique (je rappelle qu'on manipule un tas de trucs dans la vie qui sont cancérigène ou toxique... mais que les doses assimilés à l'utilisation sont trop ridicule pour que ce soit interdit à la vente: white spirit, amoniaque... ou les colorants alimentaires...).

 

Donc ici je vais surtout vous parlez du reste, pas de la technique de gravage: comment préparer la lame.

Le procédé est simple: comme pour les circuits imprimés, l'imprimerie... le métal nue est attaqué et la technique creuse le métal là ou il n'est pas protéger. donc il faut recouvrir la lame là ou on veut qu'elle reste normal et le motif est la zone ou le métal n'est pas protéger.

 

Soit vous peignez la lame sur son ensmble  et vous grattez la zone à creuser. Il faut juste une peinture qui adhère et qui ne parte pas à l'eau. Vous pouvez, une fois la peinture sèche, chauffer le tout sous la flamme, pour que la peinture adhère encore mieux.

 

Ou vous pouvez aussi recouvrir la lame d'adhésif, découper et retirer l'adhésif là ou vous voulez que la lame soit creusée.

C'est ce que j'ai fait et ce que la fille fait sur son couteau dans la vidéo.

 

Dans la signalétique et la pose d'adhésif (covering de voiture, wrapping sont des termes courant), on utilise en gros des rouleaux de stickers colorés que l'on passe dans des "imprimantes". mais au lieu d'avoir une tête d'impression, c'est un petit cutter qui découpe le dessin ou le texte que l'on veut poser en adhésif. Ce sticker, s'appelle du vinyle adhésif (monomère, polymère... tout ça, on s'en moque), vous pourriez très bien utiliser du scotch de papeterie au fond.

Mais en signalétique, l'avantage, c'est que de cette machine (plotter de découpe) reproduit n'importe quel dessin vectoriel.

J'ai donc fait faire sur vinyle un motif que j'avais vectorisé (ces machines n'utilisent pas de format prioritaire, donc un fichier au format illustrator, coreldraw... fera très bien l'affaire)

Ce motif découpé dans le vinyl, si on retire le film de protection, on le perd en mille morceau, ça se déforme, normal. On utilise donc un film de transfert qui attrape l'adhésif en le retirant de son film siliconé puis on l'applique sur notre support. Le film de transfert adhérent peu et le vinyl, lui adhérant fort, le vinyl reste sur le support et le transfert se retire tout seul.

 

Bon exemple en image:

J'avais fait découper du vinyle adhésive chez une amie. L'idée, c'est que c'est en gros du scotch de couleur, du sticker, on découpe dans du sticker de couleur (ici bleu) un motif, on échenille (retire tous les morceaux de bleu qui ne nous intéresse pas)

 

On applique par au-dessu un film de transfert (transparent ici)

 

le vinyle bleu vient sur le transfert adhésif.

 

Transfert et vinyle sont adhésif.

 

Et on le repositionne sur ce que l'on veut. Ici par exemple, sur une feuille de papier. Appliquer correctement sans faire de bulle s'appelle maroufler comme dans le BTP car on "racle" avec une sorte de raclette (maroufle)..

 

Puis on retire le transfert.

 

Ne reste que le vinyle bleu collé sur la feuille de papier. Bon ben il existe des centaines de sortes de vinyles qu'on peut appliquer sur presque n'importe quoi. Aujourd'hui on peut en avoir qui se colle sur les murs (le vinyle est aussi imprimable, on peut donc coller une image sur un mur). On fait ça sur les voitures (la pub que l'on voit, ce n'est que du vinyle adhésif sur la carosserie: c'est le wrapping quand on change la couleur de la voiture, comme pour le tuning....)

 

Ben là, je l'ai testé sur une épée. Le gravage à l'acide nitrique (dit "gravure à l'eau forte" en imprimerie) n'attaque pas la peinture, l'adhésif (plastique), donc hop!

 

Il faut plonger la lame dans l'acide. Comme je n'en ai pas assez, j'ai fabriquer un bac à acide en cire de moulage sur la lame.

 

L'attaque acide est TRES DANGEREUSE, ce n'est pas comme se faire un circuit imprimé avec du perchlorure de fer sur une plaque de cuivre. L'attaque est exothermique (ça fait des bulles, ça monte en température, si c'est mal fait, mal dosé, ça "explose" comme le mentos dans du coca! Donc ne jouait pas à ça si vous n'y connaissait rien en matière de sécurité.

Bref, préférez la méthode électrique, sans danger dont je parle au début du topic.

 

La réaction ici a été très douce (plus les bulles sont petites, plus le motif est fin), mais du coup ça dure longtemps, surtout qu'il faut entretenir la réaction. Là, j'ai du passé une heure dessus si je me souviens bien.

 

On retire le bac et on recommence de l'autre coté.

 

 

... on retire aussi l'adhésif pour voir le résultat final.

 

 

La gravure s'est faite sur 3 ou 4 dixième de millimètre de profondeur.

 

Vu de jour.

 

Avec le vinyle et une attaque douce, le résultat est tellement net et parfait, que moi-même je ne m'attendait pas à un tel rendu. On pourrait croire à un résultat d'usine. Le pote en ait très fier et il a même dormis avec cette nuit là.

 

Maintenant, mon prochain gravage, je le testerai à la pile 9v plutôt qu'à l'acide. Mais je ne sais pas encore quand. En tout cas, sur la vidéo, ça parait tellement simple que je pense qu'on peut essayer les yeux fermés.

 

 

 

 

 

 

Portrait de Tiksam

Fabrication d'une lamellaire

Me suis fait une armure lamellaire viking à ma sauce.

 

Dans l'idée, ça donne ça:

 

J'ai du faire un peu plus de 800 écailles. Pour ça, j'ai regardé sur steelmastery, j'ai compté gross-merdo le nombre d'écailles sur l'armure et j'ai reproduit des écailles en papier à l'échelle. Au final, j'en ai une cinquantaine de trop. Et j'aurais pu la faire avec encore moins.

Au niveau du ventre, il y a 4 rangées d'écailles.

Au niveau du torse, il y a 3 rangées d'écailles devant et 4 rangées dans le dos, et le dos est un peu plus large (devant, je peut croiser les bras, l'armure n'est pas trop encombrante sur la poitrine et la souplesse de l'ensemble m'y autorise; derrière, il n'y a pas besoin d'autant d'amplitude de mouvement et si je courbe la tête, il n'y a pas de menton qui peuvent toucher la cage thoracique, donc une rangée de plus pour protéger jusqu'à la nuque, c'est bien)

 

Pour les bras, j'ai fait 3 rangées+ la déco, pour les cuisses, 4 rangées + la déco et une seule rangée sur les épaules.

 

Comme vous pouvez le voir, c'est une armure avec des écailles en forme de D. Mais à coté de ça, j'ai du découpé certaines écailles (en D) pour les cotés en biais de l'armure. Ou pour éviter de voir le coté en arrondi du D (regardez les 4 rangées du bas à droite sur la photoau dessus)

 

J'ai utilisé environ 60m de lacet de cuir (le laçage central en brun fonçé) et autant de lacet de coton je crois, je ne sais plus (j'ai acheté une grosse bobine de blanc (le moins chère que j'ai trouvé sur le net) dont j'ai teinté environ une partie (bobine du milieu)

Le coton beige assemble les rangées d'écailles entre-elles. Il lace donc les écailles avec les trous du haut et ceux du bas.

 

700-800 écailles en forme de D avec du gros cuir de 3mm à découper au cutter était inimaginable pour moi. J'ai donc demander à un ami qui a une forge de me déformer un outil à bois

A droite, l'outil d'origine, à gauche uyne version déformer, pour m'en servir comme emporte-pièce. La forme n'est pas parfaite car le fil de la lame se déforme lorsqu'on plie. Je pensais que c'était une bonne idée de partir de cet outil, mais en fait, à la forge, on aurait du partir d'un fer plat, celà aurait était plus simple et plus préçis. Mais bon, une fois en route, on a finit l'emporte pièce.

J'ai mis des boudins de mousse pour amortir les chocs sur mes doigts, notez qu'une poignée a finit par casser pendant le travail.

 

Après ça, l'étape du perçage. J'ai fait une sorte de gabarit dans lequel j'insère une quinzaine de D à percer et hop sur la perçeuse à colonne.

 

Des tas de bandes de cuir de canapé teint en noir et troué à intervalle régulier, ça ne sert qu'à faire joli sur l'armure mais c'est un gros taf au final et ça alourdit encore d'1kg l'armure.

 

J'avais envie d'ajouter des zones de déco, donc encore des bandes de cuir (ici du cuir waxé/ciré souple de 2mm environ) sur lequel j'irai coudre des bandes de cuir gravé.

 

Les bandes de cuir gravé (motif fait au matoir)

 

Pour les coudre, vu l'épaisseur, il faut non seulement percer le cuir à l'alène, mais aussi le percer sur un support arrondi pour que celà ne reste pas tout plat rigide sur l'armure alors qu'elle doit un peu être arrondi pour "épouser" le corps humain.

 

 

Ensuite l'interminable assemblage pour test etc..

J'ai fait de telle sorte que les rangées d'écailles soitent mobiles comme pour une armures d'écrevisse ou une lorica romaine.

En effet la plupart des armures lamellaire, on se contente de lacer pour assembler: un laçage qui va d'une écaille à gauche vers une écaille à droite, comme au centre avec le laçage de cuir ici. Mais le laçage entre les écailles du dessus et du dessous, si je fait ça, ben l'ensemble est rigide et ça ne m'intéresser pas. J'ai donc fait un laçage de haut en bas entre les rangées pour avoir une mobilité verticale, que les rangées rentrent un peu l'une dans l'autre.

 

Pour qu'elle soit le plus modulable/réglable possible.

Pour les bras, la sangle qui passe sous le bras est réglable en longueur et s'accroche avec un brandebourg en corne

Notez que le laçage n'est pas très tendu pour permettre de garder un maximum de souplesse pour "épouser" le corps (photo du centre ou je replie l'ensemble dans ma main: si le laçage était trop serré, je ne pourrait pas le faire à ce point)

 

Détail sur la fixation de l'épaule et du bras sur 2 sangles différentes et attaché ensemble pour avoir un écart fixe entre les 2.

Tout ça, c'est pour augmenter la mobilité de l'armure toujours et ne pas être géner quand je lève le bras très haut.

 

Sur les cotés, c'est un peu le même

 

Coté gauche, le devant et l'arrière sont fixés ensemble par un système type boucle et ceinture.

Etant droitier, je règle le trou de la sangle une fois et basta.

 

Par contre, pour enfiler plus rapidement l'armure, coté droit j'ai fait un système de brandebourg en corne aussi. C'est bien plus rapide que de galérer avec ses gants pour viser le trou avec l'ardillon d'une boucle.

Par contre, j'ai mis aussi des boucle+ceinture pour garder un coté réglable à l'ensemble coté droit aussi.

 

Quelques photos en détails

 

Et la vue d'ensemble

 

Vous pourrez trouver les photos de l'armure finit en plus haute résolution ici:

http://tiksam.deviantart.com/gallery/47118372/leather?offset=0

 

Voilà!

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Le Viandier de Taillevent

Le Viendier de Taillevent est un ouvrage de référence, qu'on trouve en version originale sur le site de la Bibliothèque Nationale de France.

La version originale était malgré tout passablement dure à lire, on trouve une multitude d'ouvrages proposant de reprendre ces recettes dans un français moderne, en adaptant parfois les ingrédients à ce qui se fait aujourd'hui.

J'ai mis l'un de ces ouvrages en lien ici, mais on en trouve beaucoup d'autres en faisant quelques recherches sur le même nom.

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Les Enseignements qui apprennent à préparer toutes sortes de plats: Recettes de cuisine du XIVe siècle

Peu disponible sur Amazon, il semble qu'on puisse le commander directement sur le site de l'éditeur (à confirmer).

Voici les enseignements qui apprennent à préparer toutes sortes de plats.

En premier lieu, de toutes sortes de mets et des sauces qui les accompagnent, comme la viande de porc, de veau, de mouton et de boeuf. Ensuite d'autres viandes moins grasses, comme celles de chevreau, d'agneau et de porcelet.

Puis de toutes sortes d'oiseaux, tels les chapons, poules, oies, canards domestiques et sauvages. De toutes sortes d'oiseaux sauvages, comme les grues, oies sauvages, hérons, macroule, collandes, noncelles, plongeons, perdrix, tourterelles, poules sauvages, pluviers et toutes les sauces qui les accompagnent.

Ensuite, de civets, de purées de lièvres et de lapins ; tous les civets, brouets et potages que l'on peut faire. Enfin, les poissons de mer et d'eau douce et toutes les sauces qui les accompagnent.

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Gastronomie du Moyen-Age et de la Renaissance: 106 recettes et 10 menus

Cette édition rassemble plus d'une centaine de recettes et dix menus, tirés de l'ensemble des ouvrages de cuisine du Moyen Age et de la Renaissance. C'est une véritable promenade gourmande allant du brouet le plus ordinaire à l'entremet le plus spectaculaire.

Chapons, chevreuils, maquereaux, huîtres, écrevisses, veaux, pigeons, perdrix, porcelets, pâtés, tartes, flancs, purées, pâtisseries, gelées, sauces, riz, ravioles, foies, plats pour jours maigres ou gras, plats pour les festins ou pour les malades ; sans oublier les boissons avec la recette du vin clairet et de l'hypocras.

Ces textes, traduits de l'Anglo-normand, de l'ancien et du moyen français, sont tous accompagnés d'une présentation, et chaque terme culinaire répertorié et expliqué.

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Le Recueil de Riom : Recettes de cuisine du XVe siècle

Marqué comme indisponible sur Amazon, peut apparemment se commander directement sur le site de l'éditeur (à confirmer).

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Le Vivendier: Recettes de cuisine du Moyen-Age

Comment farcir des oeufs, comment préparer un haricot de mouton, comment accommoder porc, sole ou chapon ? Avec quelles épices assaisonner une gelée de poissons ou un potage de volaille ? De la cannelle, du gingembre, du cumin ou du safran ?

Le Vivendier, manuscrit anonyme du XVe siècle probablement à usage privé, nous offre soixante-six recettes à réaliser, tout à la fois variées, inventives et colorées. Variées par le vaste éventail de plats et de sauces, inventives par l' alliance souvent surprenante des ingrédients, colorées enfin par l' audace de leur large gamme chromatique.

Eloignées de nos habitudes culinaires et gustatives, ces recettes médiévales permettront ainsi d' étonner et de séduire les papilles tant du gourmet que du gourmand.

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Saveurs Médiévales - Cuisine Seigneuriale

Marqué comme indisponible sur Amazon, il semble qu'on puisse le commander directement sur le site de l'association qui l'édite (à confirmer).

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La gastronomie du Moyen Age : 170 recettes adaptées à nos jours

10 chapitres (céréale, oeufs, sauces, viandes, poissons, pâtés, légumes, fromages, desserts, fruits et boissons) avec une quinzaine des recettes à chaque fois et une introduction historique.

Bonne variété de réalisation mais les fiches de réalisations sont un peu succintes donc un savoir culinaire préalable est recommandé.

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